Il semble que le gouvernement veuille passer en force sa PPE, sans tenir compte du travail des communes dans le cadre de la loi APER.
La région Centre organise une réunion le 13/3 sur le sujet dans le cadre de la Commission Régionale de l'Energie.
L'ordre du jour ne donne aucun doute sur l'objectif: faire passer la PPE telle qu'elle a été évoquée dans le discours de Belfort en 2022, et organiser la régionalisation de ce cette PPE en ignorant les désidérata exprimés par les communes dans le cadre de la loi APER de mars 2023.
Objet : De qui se moque-t-on ?..
A l’attention de Mesdames et Messieurs les Députés
A l’attention de Mesdames et Messieurs les Sénateurs
A l’attention de Messieurs les Présidents des Maires
A l’attention de Messieurs les Présidents des Maires ruraux
A l’attention de Mesdames et Messieurs les Présidents des Communautés de Communes
A l’attentions de Mesdames et Messieurs les Maires et Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux,
Chers élues et chers élus,
Dans le cadre de la loi APER, votée en mars 2023, une grande majorité des communes a remonté ses choix en matière de développement des énergies renouvelables. Ce travail d’analyse, de concertation avec les habitants, a mobilisé des énergies importantes au niveau des communes de toute taille, et il faut saluer leur engagement. La CRE (Commission Régionale de l’Energie) s’est réunie le 23/9/2024 et a produit un document synthétisant ces choix par filière de la région Centre Val de Loire (Voir tableau en annexe1 ). Sans doute faudra-t-il analyser en détail les souhaits en matière de photovoltaïque. Cette énergie ayant apparemment servi de refuge pour éviter l’éolien dont l’acceptation sociale est de pire en pire.
Sur le tableau de synthèse, l’éolien ne représente que 2% du nombre de projets plébiscités !
Comment expliquer que le projet de la PPE* qui devrait être votée durant le premier
semestre 2025, ignore totalement le travail des élus et que le document « Stratégie
française pour l’énergie et le climat novembre 2023 » évoque :
« Pour atteindre l’objectif de maintenir le rythme de développement de l’éolien terrestre à +1,5 GW/an avec une répartition plus équilibrée entre les territoires » ? ..
Pourtant Mme Pannier Runacher début 2023 avait répété devant les deux assemblées le discours ci-dessous à propos de la loi APER :
« C’est un levier offert aux élus pour aménager leur territoire en décidant des zones dans lesquelles ils vont en priorité développer des projets d’énergies renouvelables.
Le pouvoir de proposition revient aux élus et ce sont eux qui ont le dernier mot sur le zonage. En conséquence, aucune commune ne pourra se voir imposer la création d’une zone d’accélération sur son territoire. Cependant, la somme des potentiels de ces zones devra être à la hauteur des ambitions de la programmation pluriannuelle de l’énergie » La dernière phrase ne manque pas de sel, car les communes ont travaillé sans aucun objectif concernant la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) !!! En effet la nouvelle PPE n’était pas définie et l’ancienne PPE était obsolète. La Commission Régionale de l’Energie a d’ailleurs pris le parti de comparer les remontées des communes avec le SRADDET de la région Centre, lui aussi obsolète, faute d’autres références.
De qui se moque-t-on ?.. Le document « Stratégie française pour l’énergie et le climat » (évoqué ci-dessus), page 26 met en avant « Un travail s’appuyant sur le débat public et la concertation
avec l’ensemble des parties prenantes ». Ce document à aucun moment n’évoque la loi APER et la consultation des maires... Qui connaît mieux que les élus de terrain ce qui est bon pour leurs territoires ?.. Comment les élus peuvent-ils accepter le diktat d’une répartition aveugle, alors que : aujourd’hui la France produit plus d’électricité qu’elle n’en consomme. en 2024 nous avons exporté 89 TWh a un prix inférieur au prix auquel nous avons rémunéré les énergies renouvelables (voir annexe 2) le nucléaire doit diminuer sa production lorsque le vent souffle ou le soleil brille avec pour conséquence une usure des matériels et une perte pour EDF notre électricité est l’une des plus décarbonées d’Europe les énergies renouvelables intermittentes prioritaires sur le réseau (éolien et solaire) qui se substituent au nucléaire sont davantage carbonées tous les pays qui ont développé les énergies renouvelables ont vu les prix de l’électricité s’envoler. L’exemple de l’Allemagne est édifiant (voir annexe 3). Notre compétitivité face à la Chine ou les USA est mise à mal. le discours mensonger sur les prix bas des énergies renouvelables passe de moins en moins bien, avec l’augmentation des prix de l’électricité. Il faut payer les coûts induits : développement des lignes et structures (200 milliards sur 15 ans, soit 13,3 Mds par an), pertes d’EDF, subventions aux EnR.... le discours mensonger sur les retombées financières pour les communes qui acceptent un projet éolien est mis à mal avec l’exemple des communes dont les dotations d’Etat sont amputées du montant des revenus de l’éolien. _ la précarité énergétique augmente en France, mais aussi en Allemagne (tableau en annexe 4). En fait elle a doublé entre 2012 et 2023. En France de 6% de la population à 12,1% Enfin notre région est la seule région autonome en consommation finale d’énergie (toutes énergies con fondues) et elle produit 4 fois plus d’électricité qu’elle n’en consomme (tableau annexe 5). Y a-t-il une raison impérative majeure de recourir à des énergies intermittentes chères, qui perturbent les réseaux et les marchés en plus de détruire notre environnement, la valeur des biens des riverains et leur santé ? Mesdames et Messieurs les élus vous êtes le dernier rempart face à ce développement irraisonné et catastrophique des énergies renouvelables intermittentes pour nos territoires et pour notre économie, touristique en particulier. D’autres énergies renouvelables, pilotables, doivent être étudiées, pour le bien de tous, car créateurs d’emplois locaux, notamment tout ce qui touche au chauffage et à l’isolation. Faites-nous part de votre position sur ce sujet source de beaucoup d’inquiétude et de dissension dans nos zones rurales.
Nous savons pouvoir compter sur vous pour les défendre et vous en remercions.
Nous vous prions d’agréer cher élues et élus, nos très respectueuses salutations.
Maggy Ernst Présidente
Dominique Vandeweghe Vice-président
Patrick Pelletier Vice-président déléguée FED
Annexe au courrier :




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