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Brèves du 24/06/2023 taxonomie verte - fusion - VE - NIMBY - éolien en mer - chaudières gaz - etc...

La cour de justice de l'UE rejette le recours contre l'inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte. Le gaz souhaité par le gouvernement allemand en profite également

Victoire pour la décarbonation ! La CJUE rejette le recours contre l'inclusion du gaz et du nucléaire dans la taxonomie verte. Malgré les obstacles, la reconnaissance du rôle stratégique du nucléaire dans la lutte contre le changement climatique progresse (Cérémé)

La Cour de justice de l’UE rejette le recours d’un eurodéputé allemand contre la taxonomie verte

Dans un arrêt de première instance, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rejeté une plainte déposée par l’eurodéputé socialiste allemand René Repasi, qui affirme que le Parlement européen n’a pas eu son mot à dire sur l’inclusion du nucléaire et du gaz naturel dans la taxonomie de la finance durable de l’Union européenne.

La taxonomie de la finance durable de l’UE détermine quels investissements peuvent être considérés comme verts et classe les activités économiques en fonction de critères qu’elles doivent remplir pour être éligibles.

L’inclusion de l’énergie nucléaire et du gaz naturel dans la liste des investissements durables, malgré des critères environnementaux stricts, a provoqué un tollé au printemps 2022.

René Repasi, membre du Parlement européen issu du Parti social-démocrate allemand (SPD, Socialistes et Démocrates européens) et professeur de droit européen à Rotterdam, fait partie de ceux qui ont porté leurs doutes devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Dans son action en justice, il critique notamment le fait que la Commission européenne puisse décider seule, sans l’avis du Parlement européen, si des activités économiques peuvent bénéficier d’un label vert dans le cadre de la taxonomie.

M. Repasi a porté son affaire devant la CJUE dans le but de « défendre les prérogatives démocratiques du Parlement européen », comme il l’a expliqué en 2022.

Cependant, le Tribunal de l’UE a rejeté son affaire en première instance ce mercredi (21 juin) au motif qu’en tant qu’eurodéputé, il n’avait pas le droit d’intenter une action en justice à titre personnel.

Selon la Cour, les actions contre le droit de l’UE ne peuvent être intentées que par les personnes directement et immédiatement affectées — y compris les États membres de l’UE — ce qui exclut donc les eurodéputés.

L’action de M. Repasi contre la taxonomie est la première d’une longue série à être examinée par la CJUE. Le 2 février, la Commission européenne, les ONG environnementales et l’Autriche avaient également déposé des recours contre la taxonomie, mais pour des raisons différentes.

Interrogé par EURACTIV, M. Repasi a minimisé l’importance de la décision de la Cour. « Ce n’est qu’une décision de première instance. Je peux encore contester la décision auprès de la CJUE », a-t-il expliqué.

« Je pense qu’il est très probable que je prenne cette mesure. C’est la mi-temps, et la seconde mi-temps du match n’a pas encore commencé », a-t-il ajouté.

Pas de précédent

Cependant, M. Repasi n’a pas atteint son deuxième objectif, qui était de créer un précédent permettant aux députés européens d’intenter des actions en justice contre la législation de l’Union.

« Jusqu’à présent, il n’existait pas de droit individuel et exécutoire pour les eurodéputés tels que nous les connaissons dans le droit constitutionnel allemand. Avec cette action en justice, je veux créer un véritable droit de minorité pour les eurodéputés individuels », a déclaré l’expert en droit européen lorsqu’il a annoncé son action en justice.

L’argument de M. Repasi selon lequel la gestion technocratique de la taxonomie de l’UE violait ses droits en tant qu’eurodéputé a été réfuté par le Tribunal.

Les droits du député en tant que membre du Parlement européen, l’organe législatif de l’Union, seraient limités au processus législatif actif et interne du Parlement et « ne pourraient donc pas être considérés comme directement affectés » par la législation, a expliqué le Tribunal.


La (peut-être) prochaine rupture technologique sera la fusion.

Un article très éclairant de Philippe Charlez qui était parmi nous il y a une semaine pour sa conférence sur la transition énergétique.

Pour Philippe Charlez, la fusion nucléaire est la seule technologie véritablement renouvelable, et donc à même de remplacer des énergies fossiles.

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.

Publié le 22 juin 2023

Grand économiste du début du XXe siècle, Joseph Schumpeter fût le premier à proposer une vision dynamique de la croissance économique. Elle s’appuie sur l’idée de la « destruction créatrice » énonçant que toute innovation détruisant la technologie précédente est source de croissance.

La société préindustrielle était une société d’énergies renouvelables.

On se chauffait, on cuisinait et on s’éclairait au bois (biomasse), on moulait le grain grâce à l’hydraulique (moulin à eau) et l’éolien (moulin à vent), on se déplaçait sur les mers à la force du vent et à terre sur le dos d’un cheval nourri à l’avoine (biomasse). Hélas, cette société fut incapable d’offrir à nos aïeux la croissance économique nécessaire à leur développement.

Il s’agissait là de renouvelables « non technologiques ».

Aussi, durant une bonne partie du XIXe siècle, de grands scientifiques tentèrent de « techniciser » les énergies renouvelables : pile de Volta (batterie), électrolyse de Nicholson (production d’hydrogène vert), voiture électrique de Stratingh, pile à combustible de Schönbein, effet photoélectrique de Hertz (ancêtre du panneau photovoltaïque), utilisation d’huile d’arachide et d’alcool (bicarburants) dans les premiers moteurs thermiques.

Bien que la plupart des technologies renouvelables aient été découvertes avant la fin du XIXe siècle, nos illustres ancêtres ne les ont jamais industrialisées, considérant le charbon, puis le pétrole et le gaz bien plus efficaces pour assurer leur développement. Dans le jargon Schumpeterien, les énergies fossiles apparaissent donc comme la « destruction créatrice » des énergies renouvelables.

La croissance verte cherche à inverser le processus et à faire des énergies renouvelables la destruction créatrice des fossiles : mission impossible.

Fut-elle propre et renouvelable, une énergie non pilotable comme le solaire ou l’éolien (réserves infinies à l’échelle humaine) ne peut être destruction créatrice d’une énergie pilotable, même si cette dernière n’est pas renouvelable (consommatrice de ressources naturelles finies) et émettrice de CO2. Seule une énergie pilotable, renouvelable et non émettrice de déchets pourrait être destruction créatrice des fossiles.

Mais cette énergie existe-t-elle vraiment ?

Le nucléaire de seconde (réacteurs actuels à eau pressurisée et à neutrons lents) et de troisième (EPR) génération est pilotable et n’émet pas ou très peu de CO2.

En revanche, il est consommateur de ressources naturelles (uranium235) contenues en quantités limitées dans l’écorce terrestre et il génère des déchets radioactifs (uranium appauvri et plutonium) qu’il faudra traiter, voire entreposer durant plusieurs millénaires dans des stockages géologiques. Il ne coche donc pas les cases de la destruction créatrice.

Le nucléaire de quatrième génération (surgénération à neutrons rapide) utilise du plutonium239 (n’existant pas à l’état naturel, mais fabriqué directement dans le réacteur à partir d’uranium238) comme matériau fissile. L’uranium238 étant 140 fois moins rare que l’uranium235, le combustible nucléaire deviendrait de ce fait pratiquement inépuisable à l’échelle humaine. À ce jour, il n’existe que trois surgénérateurs : deux en Russie de 560 et 820 MW et un expérimental de 20 MW en Chine près de Pékin. La France fut pourtant pionnière en la matière avec le prototype Superphénix (puissance de 1,2 GW). Mis en service en 1986, il fût définitivement abandonné par le gouvernement de gauche plurielle de Lionel Jospin. Superphénix renaquit de ses cendres en 2006 avec le projet ASTRID (600 MW). Avec les mêmes arguments, les Verts eurent la peau d’ASTRID en 2018.

Petit frère de l’uranium238 avec des ressources naturelles 4 fois supérieures, le thorium232 est un autre élément se prêtant à la surgénération nucléaire. S’il n’existe pas aujourd’hui de surgénérateur au thorium dans le monde, la Chine vient d’annoncer la mise en service d’un prototype expérimental. Pour être développée à une échelle industrielle, cette filière prometteuse nécessitera encore de nombreuses années de recherches et d’investissements. La France, dont le granite de Quintin en Bretagne contient d’abondantes réserves de thorium, n’a malheureusement aujourd’hui aucun projet de surgénération au thorium dans ses cartons.

Le Graal de la perfection se trouve dans le cœur du soleil

Une fois de plus, l’Europe obsédée par un « Green Deal » purement moral fait fausse route.

Alors que les réacteurs à neutrons rapides français ont été reportés aux calendes grecques, les grandes puissances nucléaires (Chine, Russie, États-Unis, Inde) s’engagent sur cette voie qui coche presque toutes les cases de la destruction créatrice des fossiles : ressources pratiquement infinies (et donc renouvelables) et bien moins de déchets hautement radioactifs.

Le Graal de la perfection se trouve dans le cœur du soleil : c’est la fusion nucléaire. Alors que la fission (classique ou surgénération) cherche à produire de l’énergie en cassant un gros atome fissile (uranium, plutonium, thorium), la fusion cherche au contraire à combiner deux atomes légers, (deux isotopes de l’hydrogène – deutérium et tritium) pour produire un atome plus lourd (de l’hélium) tout en libérant des neutrons.

Comparée à tous ses confrères énergétiques, la fusion nucléaire coche toutes les cases de l’énergie parfaite : elle est pilotable et n’émet pas de déchets (l’hélium n’est pas radioactif). Par ailleurs, compte tenu des réserves quasi illimitées de deutérium dans l’eau de mer et des quantités substantielles de tritium pouvant être produites par irradiation du lithium, la disponibilité en combustibles serait assurée pour plusieurs dizaines de milliers d’années. La fusion nucléaire pourrait donc être considérée à l’échelle humaine comme une énergie renouvelable. Enfin, dans la mesure où il ne s’agit pas d’une réaction en chaîne, un dysfonctionnement du réacteur arrête immédiatement le processus. La fusion élimine toutes les externalités négatives de la fission : ressources, déchets et risque d’accident majeur.

Installé près de Cadarache dans la vallée de la Durance, le projet ITER vise à démontrer la possibilité de produire de l’électricité nucléaire à partir de la fusion. ITER pourrait libérer pour quelques millénaires l’humanité de sa geôle énergétique, pérenniser la société de croissance et renvoyer aux oubliettes les passions tristes des collapsologues décroissantistes.

Hélas, les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis dix ans, l’humanité a investi 5000 milliards de dollars dans les renouvelables contre moins de 20 milliards de dollars dans ITER. Sans commentaires !



La Cour des comptes européenne dénonce les faiblesses de la stratégie européenne en matière de production de batteries électriques

et met sérieusement en doute la possibilité de se passer de véhicules neufs à moteurs thermiques d’ici 2035.

La Cour des comptes européenne dénonce les faiblesses de la stratégie européenne en matière de production de batteries électriques et met sérieusement en doute la possibilité de se passer de véhicules neufs à moteurs thermiques d’ici 2035. Le nœud du problème est le risque de pénuries de matières premières dites stratégiques pour fabriquer les batteries et la dépendance européenne à leurs importations. Cela ne sert à rien de multiplier les usines géantes de batteries, si elles n’ont pas accès aux matières premières pour les fabriquer. Comme l’écrit la Cour : « l’UE doit être plus attentive aux dures réalités géopolitiques et économiques… ».

Elles sont peu nombreuses les voix qui osent mettre en cause la stratégie européenne en matière de transports routiers et plus particulièrement le fait d’imposer à l’industrie et aux consommateurs le passage aux véhicules électriques à batteries en à peine plus d’une décennie. Non seulement, cette stratégie présente de sérieuses faiblesses sur la réalité de la diminution des émissions de gaz à effet de serre, compte tenu notamment de l’empreinte carbone des centaines de kilos de batteries embarquées dans chaque véhicule, mais elle crée une cascade de problèmes industriels, économiques, financiers et sociaux. C’est ce que dénonce la Cour des comptes européenne dans un rapport rendu public le 19 juin.

A la suite d’un audit approfondi, la Cour considère que la fin de la vente de véhicules neufs à essence ou diesel d’ici 2035 est presque impossible. L’institution ne croit pas que la stratégie industrielle européenne en matière de batteries électriques a la moindre chance de succès. Les auditeurs envisagent deux scénarios. Soit, l’Europe sera contrainte de reculer l’interdiction de vente de véhicules thermiques neufs au-delà de 2035. Soit elle s’entête et se refuse, comme souvent, à reconnaître ses erreurs et devra augmenter les importations chinoises ou américaines de véhicules ce qui aura des conséquences catastrophiques pour la survie de l’industrie automobile européenne. Et selon les auditeurs, les chances d’éviter l’un des deux scénarios « sont faibles ». « En prévoyant d’interdire les voitures neuves à essence ou diesel d’ici à 2035, l’UE mise gros sur les batteries. Mais elle n’a pas toutes les cartes en main ».

Une dépendance insurmontable aux matières premières indispensables à la fabrication des batteries

« Quasiment chaque semaine, une nouvelle giga-usine de batteries est annoncée en Europe », explique la responsable de l’audit, la Belge Annemie Turtelboom. Pour autant, « les chances que l’UE devienne un leader mondial de la production de batteries ne semblent pas grandes… Nous sommes confrontés au risque de voir l’UE rater son objectif » de n’autoriser la vente sur son sol d’ici 2035 que de voitures neuves électriques à batteries ou de ne pouvoir « atteindre cet objectif que par l’importation de batteries ou de véhicules électriques, ce qui nuirait à l’industrie européenne… L’UE ne doit pas se retrouver avec les batteries dans la même position de dépendance que celle qu’elle a eue avec le gaz envers la Russie », a mis en garde Annemie Turtelboom.

La Cour européenne des comptes met en avant les conséquences minorées par les institutions européennes, Commission et Parlement, de pénuries à venir de matières premières dites stratégiques et de la dépendance de l’UE à leurs importations. « L’UE doit être plus attentive aux dures réalités géopolitiques et économiques… A brève échéance, la production européenne de batteries sera confrontée à une pénurie mondiale de matières premières essentielles ». Pour cinq matières premières indispensables à la fabrication des batteries (cobalt, nickel, lithium, manganèse, graphite naturel), l’UE est dépendante à 78% des importations. Elle importe 87% du lithium brut d’Australie, 80% du manganèse d’Afrique du Sud et du Gabon, 68% du cobalt brut du Congo et 40% du graphite brut de Chine.

Conséquences sociales

Le rapport souligne que « les dispositions contractuelles actuellement prévues en matières premières ne permettent généralement de garantir la production que pendant deux ou trois ans »,

Quant à l’extraction de minerais sur le sol européen, s’il existe bien du lithium au Portugal et en France, il y a « en moyenne de 12 à 16 ans entre la découverte et le début de la production ». Sans compter le fait que toutes les matières premières nécessaires à la production de batteries ne sont pas présentes dans le sol européen.

La Cour met aussi en garde contre les conséquences sociales du passage contraint et forcé aux véhicules électriques. « Avec l’augmentation du coût de facteurs de production tels que l’énergie et les matières premières, les batteries et par conséquent les véhicules électriques pourraient devenir inabordables pour un grand nombre de propriétaires » entraînant « une baisse de la demande de véhicules électriques et une diminution de l’intérêt économique des investissements dans des installations de production ».

Enfin, la Cour pointe le manque de coordination et d’uniformisation des financements pour la fabrication de batteries et de véhicules électriques. Une situation qui pourrait « pousser les producteurs à privilégier d’autres pays, et notamment les États-Unis », qui avec la loi votée à l’été 2022 baptisée Inflation Reduction Act, ont mis en place de très importantes incitations financières à la production sur leur sol de batteries et de véhicules électriques.


Un article de la NR sur l'éolien dans l'Indre.

On ne peut que se réjouir que des élus souhaitent arrêter l'invasion éolienne dans l'Indre et nous mettrons toute notre énergie pour soutenir nos associations dans ce département, comme dans les 3 autres, ainsi que chez nos partenaires et amis de la FAEV. Cependant le discours des politiques est vraiment regrettable. On comprend mieux que la loi d'accélération ait été votée avec ce manque de connaissances ou de conviction sur ce qu'est l'éolien réellement !

© (Photo NR, Thierry Roulliaud)

À l’initiative du président du Département Marc Fleuret, plusieurs élus et associations s’associent pour demander une grande concertation sur la manière de développer l’éolien dans l’Indre.

Réunion de crise à l’Hôtel du département de l’Indre, lundi 19 juin 2023, à Châteauroux. Marc Fleuret, président, a convié des élus des représentants de trois associations pour parler vent. Ou, plus exactement, de stopper le vent porteur qui souffle sur l’éolien dans l’Indre.

« Nous, élus, sommes très sollicités sur des sujets d’implantations d’éoliennes, explique Marc Fleuret. Nous avons constaté l’exaspération des habitants de certaines zones. » La goutte de trop, c’est le projet de Buzançais récemment validé, sans tenir compte de l’opposition unanime des conseillers buzancéens. « Nous ne sommes pas là pour juger, mais quand il existe une démarche collective d’élus et d’associations sur le territoire, il n’est pas pensable de ne pas les écouter. Il faut qu’on cesse d’implanter des éoliennes à tout va, sans concertation. »

Perte de « l’authenticité de nos paysages, de nos modes de vie »

D’autant que « dans la région, nous sommes les bons élèves, souligne la sénatrice Frédérique Gerbaud. Sans stigmatiser d’autres départements, il faudrait que les efforts soient répartis équitablement. » Sans le nommer, elle a dans son viseur « l’Indre-et-Loire, où il n’y a aucune éolienne, précise le député Nicolas Forissier. Et il y en a très peu en Loir-et-Cher. »

Et d’appeler « à un moratoire. On se met autour de la table et on se dit jusqu’où on est prêts à aller : là où on met des éoliennes, là où on n’en met plus. Aujourd’hui, il n’y a aucune programmation, aucune vision globale. » Il y a quand même quelques billes. L’Indre est « le 2e département en termes de puissance autorisée et le 2e en termes de puissance à autoriser d’ici 2050, souligne Marc Fleuret. Doit-on s’attendre à avoir 300 nouvelles éoliennes ? »

Le député craint de « perdre l’authenticité de nos paysages, de nos modes de vie et, donc, de l’attractivité du territoire ».

« Actuellement, l’élu ne compte absolument pas », regrette Claude Doucet, président de l’Association des maires de l’Indre qui insiste sur « la pression forte des agents commerciaux de l’éolien. Quand on les sort de la mairie par la porte, ils reviennent par la fenêtre. »

Jean Panel, de l’association Pas de vent chez nous, s’interroge sur l’utilité d’un moratoire, déjà tenté sans succès par le précédent président du Département, Serge Descout. Fort d’un succès contre un projet éolien proche d’Argenton-sur-Creuse, lui estime qu’il ne sert plus à rien de s’escrimer sur les projets déjà validés. « Pour Pouligny-Saint-Pierre, Les Sables, Vigoux, Bazaiges, Buzançais, c’est mort. Il faut aller voir la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement avant que les projets soient déposés. C’est comme ça qu’on y arrive. »

« Le moratoire, c’est très bien, embraye Pierre Dumont, de l’association Vivre en Boischaut. Xavier Bertrand l’a demandé pour la Région Hauts-de-France, il ne s’est rien passé. » Nicolas Forissier en convient, « c’est un acte politique, sans effet concret derrière. Mais si on ne le dit pas, on ne peut pas attendre une réponse. »


Un discours de NIMBY , qui finalement ignore ou feint d'ignorer les impacts terribles de l'éolien

Reprenons la phrase :

D’autant que « dans la région, nous sommes les bons élèves, souligne la sénatrice Frédérique Gerbaud. Sans stigmatiser d’autres départements, il faudrait que les efforts soient répartis équitablement. » Sans le nommer, elle a dans son viseur « l’Indre-et-Loire, où il n’y a aucune éolienne, précise le député Nicolas Forissier. Et il y en a très peu en Loir-et-Cher. »

Un discours de NIMBY , qui finalement ignore ou feint d'ignorer les impacts terribles de l'éolien en termes de développement durable (économie, social, environnemental au niveau national et local) . Les promoteurs ignorent les frontières fictives des départements et nous faisons leur jeu chaque fois que nous sommes favorables à des projets au-delà de nos départements. Diviser pour mieux régner!! Lors de la réunion du 7 juin au Blanc, la première intervention a été consacrée à mettre en avant cette "injustice" entre l'Indre et l'Indre & Loire. Est ce que souhaiter et favoriser l'avènement de la peste où elle ne s'est pas encore répandue soignera les malades des lieux infectés?...Non. La peste gagnera!


Chaque département à des atouts et nous devons mettre toute notre énergie à les faire connaître. Nous devons aussi expliquer nos raisons de refuser l'éolien. Le powerpoint et le document word très récent "La vérité sur l'éolien..." sont à votre disposition.


Les performances médiocres (12% de facteur de charge calculés par Hugues Clepkens pour St Genou) sont nos alliées.

Si quelqu'un souhaite que nous échangions sur ce sujet, car il est important d'être clair entre nous, nous sommes à votre écoute.

Je tiens à votre disposition les échanges avec Mr Vrignat (président des hébergeurs de l'Indre à l'origine de la réunion au Blanc), complétés par une intervention du Président de la FAEV qui a rappelé l'indispensable devoir de solidarité. Une question de survie.


Notre gouvernement à fond sur l'éolien en mer.

Rappelons qu'en Allemagne l'éolien offshore est en moyenne à 75 km des côtes pour 11 km en France actuellement.

Par Challenges.fr le 19.06.2023 à 14h27 Lecture 3 min.

Sur l'objectif intermédiaire de 18 gigawatts, l'État souhaite en attribuer 10 à des développeurs d'ici 2025. Face à des voisins comme Copenhague ou le Royaume-uni, il faut accélérer. Un appel d'offres "massif" pour booster l'éolien en mer sera lancé en 2025, a annoncé le secrétaire d'Etat chargé de la Mer, Hervé Berville. L'objectif : tenir les objectifs énergétiques de la France - soit 23% d'électricité d'origine éolienne en France à l'horizon 2030. Pour cela, il faut miser sur le parc éolien offshore, supposé plus productif que les turbines terrestres. "Il faut être lucide sur le fait qu'on ne peut pas procrastiner", a-t-il dit, insistant sur l'enjeu de sécurité énergétique: "le bouclage énergétique de la France d'ici 2035-40 est loin d'être garanti".

10 GW à trouver

L'Etat vise un objectif intermédiaire de 18 gigawatts (GW) de parcs marins en 2035. À l'heure actuelle, 8 GW sont construits ou dans les tuyaux. Il reste donc 10 GW à attribuer à des développeurs, un volume correspondant à environ une dizaine de parcs, alors qu'aujourd'hui, un seul parc offshore fonctionne en France, au large de Saint-Nazaire,

"Face à ce mur énergétique, on a besoin d'un appel d'offres conséquent", a affirmé Hervé Berville. L'agenda se concrétise. "Au plus tard fin 2024 nous avons des zones précises, et en 2025 on a un appel d'offres massif", a confié le secrétaire d'État, en marge des Assises annuelles des énergies marines du Syndicat des énergies renouvelables.

Si le discours évoque l'urgence, c'est parce que les procédures sont relativement longues. En France, il faut en moyenne 7 à 8 ans pour mettre un parc en service. Le parc au large de Saint-Nazaire a par exemple été attribué en 2011, mais son raccordement final n’a eu lieu que onze ans plus tard, 2022. Pourtant, le secrétaire d'État ne s'engage pas encore sur les 10 GW souhaités. Celui-ci prévoit de déterminer "à la fourchette" au terme du travail de planification et selon les capacités de raccordement, des ports, mais aussi de la disponibilité des compétences.

Retard français

Les développeurs de projets ont insisté lundi sur l'importance d'une visibilité à moyen et long terme, notamment pour des raisons industrielles, telles que la capacité à se fournir en matériaux sur fond de concurrence européenne sur l'éolien ou encore à déployer des compétences. Pour cela, la planification inclura un débat public organisé pendant plusieurs semaines à l'automne sur toutes les façades maritimes, sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP). Les cartes de planification devraient être "prêtes" pour la mi-2024, a indiqué lundi le directeur général des Affaires maritimes, Eric Banel, "raisonnablement optimiste sur le tenue de cette échéance".

Mais le retard de la France n'est pas seulement dû à des complications techniques. Les politiques se sont souvent écharpés autour de ce sujet qui divise, la règlementation au sujet de l'éolien offshore n'est pas toujours claire et il faut encore beaucoup travailler sur l'acceptabilité des Français. Pendant ce temps, les Britanniques et les Allemands ont installé davantage d'éoliennes, avec lesquelles ils ont produit respectivement 21 % et 23 % de leur électricité en 2021. Contre 7,8 % pour la France.

(Avec AFP)


Un réacteur au thorium opérationnel en Chine.

Les autorités chinoises viennent d’autoriser la mise en service d’un prototype de réacteur nucléaire expérimental au thorium à sels fondus. Ce type de réacteur fait partie de la catégorie des réacteurs dits à surgénération qui sont plus sûrs, capables de fabriquer plus de combustibles qu’ils n’en consomment et qui rejettent peu de déchets par rapports aux réacteurs à fusions classiques. Ils représentent l’avenir à moyen et long terme de l’énergie nucléaire, au moins pour ce qui est de la fusion. La France était en pointe sur une autre technologie permettant la surgénération, les réacteurs à neutrons rapides, avec Phénix et SuperPhénix et le programme de recherche Astrid. Des réacteurs et des programmes qui ont été arrêtés pour des raisons politiciennes respectivement par Lionel Jospin à la fin du siècle dernier et Emmanuel Macron en 2019…

Le réacteur nucléaire au thorium à sels fondus (qui joue le rôle de matériau caloporteur et de barrière de confinement) fait fantasmer les ingénieurs tout comme celui à neutrons rapides. Ces deux technologies différentes de celles utilisées aujourd’hui dans la quasi-totalité des réacteurs existants peuvent permettre une maitrise complète du cycle du combustible grâce notamment à la surgénération. Elle permet à la fois de fabriquer dans le réacteur plus de combustible que celui utilisé et de produire peu de déchets hautement radioactifs. Mais le réacteur au thorium, développé aujourd’hui notamment par la Chine, n’est pas pour autant une solution miracle. Il nécessite pour être développé à une échelle industrielle et non expérimentale encore de nombreuses années de recherches et d’investissements.

De nombreux avantages, mais encore de sérieux obstacles techniques

Le réacteur nucléaire au thorium à sels fondus offre théoriquement le meilleur des mondes. Celui de la puissance et de l’abondance de l’électricité nucléaire sans avoir de dimension militaire, en offrant une plus grande sécurité, sans consommer d’eau pour le refroidir et sans avoir à gérer ensuite de grandes quantités de déchets radioactifs provenant de la fission des atomes d’uranium ou de plutonium. Le thorium est abondant. Et pour être utilisé dans un réacteur, il n’a pas besoin d’un long processus d’enrichissement. Cette technologie a commencé à être étudiée à la fin des années 1940. Elle a été délaissée faute de financements même si plusieurs expérimentations ont été menées dans les années 1960 et 1970 et même au cours des dernières années, aux Etats-Unis, en Russie, en Asie et en Europe. Aux Pays-Bas, un projet d’évaluation a été lancé en 2017 (voir la photographie ci-dessus).

Mais c’est la Chine qui est la plus avancée et démontre ainsi, si besoin en était, son ambition de dominer l’industrie nucléaire civile dans le monde. Les autorités chinoises viennent ainsi d’autoriser la mise en service d’un prototype de réacteur nucléaire expérimental au thorium. La construction du prototype baptisé TMSR-LF1 a été lancée en 2018 dans le désert proche de la ville de Wuwei dans la province du Gansu au nord-ouest du pays. Il s’agira tout simplement du premier réacteur au thorium à fonctionner dans le monde. Un réacteur plus important devrait ensuite être construit au même emplacement qui devrait générer environ 373 MW et être opérationnel en 2030.

Le thorium n’est pas un matériau fissile, mais «fertile»

Un réacteur au thorium peut être facilement installé dans des zones désertiques car il n’a pas besoin de grandes quantités d’eau. Il fonctionne avec un minerai abondant, trois à quatre fois plus abondant que l’uranium et à peu près aussi fréquent que le plomb. Le thorium peut difficilement servir à fabriquer des bombes nucléaires. Dans le réacteur, le combustible est utilisé sous une forme liquide, dissous dans du sel fondu entre 600 et 900°C. Le sel joue à la fois le rôle de caloporteur et de barrière de confinement. Le sel liquide diffuse la chaleur, refroidit le processus de réaction et permet de se passer d’un système de refroidissement avec de l’eau à haute pression. En cas d’accident, si le combustible est exposé à l’air, il se refroidit rapidement et devient solide.

En dépit de ses promesses, le réacteur à sels fondus n’a jamais vu le jour car il se heurtait à la fois aux besoins militaires, qu’il ne permet pas de satisfaire, et à des technologies existantes que ne voulaient pas concurrencer les industriels du secteur. Il existe aussi et surtout de sérieux obstacles techniques à surmonter. Le principal est de parvenir à maintenir la réaction en chaîne. Cela est compliqué parce que le thorium contient beaucoup moins de matériau fissile que l’uranium ou le plutonium. Il y aussi le problème de la corrosion provoquée par les sels fondus qui dégrade rapidement les équipements et les tuyauteries.

Le thorium est un élément naturel légèrement radioactif. Il est «fertile» et pas fissile. Contrairement à l’uranium qui possède deux isotopes, U238 et U235, dont l’un est fissile (U235), le thorium naturel ne possède qu’un seul isotope, le Th232, qui n’est pas fissile. Cela signifie qu’il est impossible de faire fonctionner un réacteur nucléaire (c’est-à-dire d’entretenir une réaction en chaine) avec uniquement du thorium. Il faut nécessairement lui adjoindre un élément fissile: uranium enrichi, plutonium, voire de l’U233, qui est un isotope fissile de l’uranium, issu du thorium lui-même.

La surgénération peut se faire sans Thorium, la France l’a amplement démontré avant de renoncer pour des raisons politiciennes

L’intérêt du thorium réside dans le fait que lorsqu’il absorbe un neutron, il donne naissance à un nouvel isotope de l’uranium, l’U233, relativement stable (sa période radioactive est de 160.000 ans) qui n’existe pas à l’état naturel mais qui est fissile au même titre que l’U235. Il est même plus intéressant que celui-ci car lorsqu’il fissionne il émet en moyenne un peu plus de neutrons que l’U235 : 2,49 contre 2,42 pour U235. La surgénération devient ainsi possible.

Ce phénomène de surgénération n’est pas l’apanage d’un cycle de combustible à base de thorium, loin s’en faut. On sait en effet déjà le créer dans les réacteurs à neutrons rapides qui fonctionnent avec un cycle « classique » à uranium et plutonium. Cela a même été démontré « expérimentalement » dans des réacteurs de grande puissance comme Phénix (250 MW) en France, dans lequel on a recyclé dans le cœur du réacteur du plutonium produit pas ce même réacteur. Autrement dit, même sans le thorium, on peut déjà mettre en œuvre des réacteurs à surgénération qui, une fois développés à grande échelle, garantissent un approvisionnement en matières fissiles pour des milliers d’années.

Le réacteur au thorium offre des avantages certains notamment en termes d’économie d’uranium mais aussi pour ce qui concerne la radiotoxicité potentielle à long terme des déchets radioactifs ultimes. Mais la mise en place d’une filière industrielle et de réacteurs de grande puissance exploitables dans les réseaux électriques prendra des décennies. L’expérience industrielle sur ce cycle reste aujourd’hui limitée et elle est pratiquement inexistante sur l’aval du cycle (retraitement et recyclage). Le déploiement de ce cycle à grande échelle nécessitera encore beaucoup de R&D et de lourds investissements industriels. Mais à une échéance de quelques dizaines d’années, l’apparition de nouvelles contraintes pourrait conduire à un développement de cycles au thorium sur les réacteurs à sels fondus. C’est clairement le pari de la Chine.



la suppression des chaudières à gaz.

Toujours plus vite, trop vite ce qui obligera à produire plus d'électricité...

Problèmes techniques, économiques...

Voir les articles à ce sujet dans les dernières brèves de la Fédération :

"Brèves du 18/06/2023 Compromis France-Allemagne - EnR - Chaudières gaz - H blanc"


Quelques brèves.

La géothermie profonde de retour outre-Manche Par

20 juin 2023

Extrait GREEN UNIVERS

@Eden Geothermal

La Grande-Bretagne redécouvre elle aussi les mérites de la géothermie. En Cornouailles, dans le Sud Ouest, un puits de 5 277 mètres de longueur a commencé à fournir de la chaleur à 85 C° à Eden Park, un parc d’attractions composé de serres géantes près de St Austell, ouvert en 2001.

C’est le premier site de grande profondeur outre-Manche depuis 1986


BlackRock à l’affût d’une ou deux opérations importantes en France

21 juin 2023 EXTRAIT GREEN UNIVERS

@Renner Energies

Le prochain fonds de BlackRock dédié à la transition énergétique s’intéressera de près à la France. Le géant américain de la gestion d’actifs (8 500 Mds$ sous gestion) projette de collecter entre 5 et 7 Mds$ pour le quatrième opus de sa gamme Global Renewable Power Fund, soit dix fois plus que lors de la première édition en 2013. Il n’indique pas pour l’instant de date de bouclage. L’enveloppe sera investie, d’ici 2025-2026,


Le programme de la transition énergétique suscite des convoitises

Une très bonne nouvelle pour commencer la semaine : nous avons appris que le promoteur éolien Neoen ne contesterait pas la décision que nous avons obtenue sur le rejet du projet ardennais de Wignicourt, qui se situait au cœur d'une zone cruciale pour la nidification des cigognes noires. C'est donc une victoire définitive pour la biodiversité


Dommage qu’à Charnizay le même respect de la biodiversité n’anime pas les promoteurs présents!


Tarifs solaires pré-2011 : fin de partie

Par

Jean-Philippe Pié EXTRAIT GREEN UNIVERS -

23 juin 2023

“Le gouvernement prend acte de cette décision du Conseil d’Etat et décide de ne pas poursuivre la révision de ces contrats photovoltaïques.” Dans un communiqué publié aujourd’hui sur le site du ministère de la Transition énergétique, l’exécutif met comme prévu un terme à la renégociation à la baisse des contrats d’achat conclus entre 2006 et 2010 entre l’État et les propriétaires de centrales solaires de plus de 250 kW. Le contentieux à rebondissements ayant duré deux ans et demi est donc officiellement clos

Des composants défectueux plombent un peu plus Siemens Gamesa

Par

Jacopo Landi Extrait GREEN UNIVERS

23 juin 2023

© Siemens

Les soucis de Siemens Gamesa semblent ne jamais se terminer. Déjà confronté à des pertes colossales et en pleine restructuration, le turbinier a dû lancer une révision technique de son portefeuille de machines terrestres, installées ou encore à produire, face à une augmentation des défaillances de certains composants. Les premiers résultats ont conduit Siemens Energy, désormais propriétaire de l’entièreté du capital de l’entreprise, à retirer ses prévisions de bénéfices pour l’année fiscale en cours.


Question : D’où viennent ces composants ?..

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