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Photo du rédacteurVent Contraire en Touraine & Berry

Brèves du 08/04/2023 Commission perte souveraineté énerg - Chine - Suède - Allemagne etc...

Dernière mise à jour : 13 avr. 2023

- Alerte donnée par les marchés internationaux sur les ambitions, et sans doute, le dumping de la Chine concernant l'éolien.

Une information issue des marchés internationaux

Cette information laisse prévoir ce qui s’est passé avec les panneaux photovoltaïques fabriqués en Allemagne. La concurrence chinoise grâce à la puissance de son marché intérieur, sa richesse minière et ses coûts de fabrication bas, a provoqué la faillite des fabricants allemands.

Il faut se rappeler les faillites retentissantes en 2012, puis 2017 des fabricant s avec des milliers de licenciements à la clé. (Sovello, Solom, Solarhybrid, Solar Millénium, Q-Cells, Solarworld..) L’écart de prix annoncé pour ce « plus grand marché onshore européen », est la preuve d’une sérieuse offensive chinoise sur l’industrie éolienne européenne. Après une dépendance au gaz russe, nous allons vers une dépendance au gaz américain ou quatari et aux éoliennes chinoises, si nous persistons à installer ces machines dont le facteur de charge a chuté de 26,35% en 2020 à 21,6% en 2022.

Ci-dessous le texte de l’info en anglais et traduit :

On a negative note, what will become the largest European onshore project, the 874 MW Maestrale Ring project (Serbia) will be based on Chinese turbines and not Vestas's turbines as initially planned. We understand that the Chinese turbines were offered at a significant discount including a much lower (~40%) levelised cost of electricity (LCOE).

Source: Nordea Research.

Une note négative, ce qui deviendra le plus grand projet onshore européen, le projet Maestrale Ring de 874 MW (Serbie) sera basé sur des turbines chinoises et non sur les turbines de Vestas comme initialement prévu. Nous comprenons que les turbines chinoises ont été proposées avec une remise importante, y compris un coût actualisé de l'électricité (LCOE) bien inférieur (~ 40 %).

Source : Recherche Nordea.


- Résumé de Transitions et énergies sur le rapport de la commission sur la perte de souveraineté énergétique de la France. Le rapport complet (490 pages) est disponible sur internet

La commission d’enquête parlementaire sur le nucléaire dénonce trente ans « de divagation politique»

La commission d’enquête parlementaire sur «La perte de souveraineté énergétique de la France» a publié le 6 avril son rapport. Un document de 372 pages. Il illustre les conditions ahurissantes de légèreté, d’incompétence et d’irresponsabilité dans lesquelles ont été prises depuis 30 ans les décisions de politique énergétique qui engagent l’avenir du pays. La commission préconise aussi trente mesures parfois iconoclastes pour changer totalement la façon dont est géré notre avenir énergétique. Une bouffée d’air frais. [...]


- Interview de Fabien Bouglé sur ce sujet.

Il justifie à juste titre le silence sur le rôle de l'OFATE et de l'Allemagne et reconnaît que cette enquête officielle a le mérite de mettre au grand jour ce que beaucoup savaient

Et aussi


- Article sur la transition énergétique allemande

Climat : le faux-semblant du modèle énergétique allemand

Alors que l’Allemagne s’apprête à fermer ses derniers réacteurs nucléaires, la deuxième économie européenne compte s’appuyer massivement sur le gaz dans le but de générer suffisamment d’électricité. Pour mieux faire passer la pilule, le gouvernement assure que les nouvelles centrales thermiques que le pays prévoit de construire carbureront dans un second temps à l’hydrogène renouvelable. Celui-ci devra d’ailleurs également permettre de générer des carburants de synthèse pour l’automobile, alors que l'Allemagne est parvenue à assouplir l’interdiction par l’UE de vente des véhicules thermiques neufs après 2035. Mais ces décisions interrogent, tant la promesse d'une bascule des combustibles fossiles à l’hydrogène décarboné repose sur des bases fragiles, et pourrait servir à justifier des investissements nocifs pour le climat. Décryptage. [...]


- La Suède met le cap sur le nucléaire

mer 5 avr 2023

Le gouvernement suédois a renouvelé, ce 4 avril 2023, le conseil d’administration de l’énergéticien public Vattenfall, excluant notamment deux opposants au nucléaire. Cette décision est emblématique d’une politique énergétique tournée exclusivement vers la relance de l’atome.

Le gouvernement suédois exclut du conseil d’administration de Vattenfall tout opposant au nucléaire

La Suède confirme son choix de tout miser sur le nucléaire pour sa stratégie énergétique. Le gouvernement de centre-droit d’Ulf Kristersson a recomposé, ce 4 avril 2023, le conseil d’administration du géant public de l’énergie Vattenfall. Il a nommé trois nouveaux administrateurs, et en a congédié trois.

Parmi les trois exclus figurent Tomas Kårberg et Viktoria Bergman, qui auraient manifesté leur soutien au développement de l’éolien et leur scepticisme sur l’opportunité de relancer le programme nucléaire suédois. Ce qui a provoqué leur renvoi, comme le reconnaît sans honte le gouvernement.

« L’ambition du gouvernement est que Vattenfall joue un rôle important en garantissant que la Suède dispose à nouveau d’un approvisionnement en électricité stable, robuste et prévisible. Le gouvernement nomme donc un conseil d’administration composé de trois nouveaux membres afin de renforcer les conditions de l’entreprise […] et de prendre des mesures importantes en faveur de l’énergie nucléaire », détaille ainsi la ministre suédoise des Finances, Elisabeth Svantesson.

Au sein de la coalition au pouvoir, les trois partis au gouvernement (les modérés d’Ulf Kristersson, les chrétiens-démocrates et les libéraux), tout comme leur allié d’extrême droite des Démocrates de Suède (absent du gouvernement mais qui vote avec eux) sont d’accord pour accélérer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.

Des émissions de gaz à effet de serre en hausse

L’accord de coalition est limpide sur le sujet : il propose d’orienter Vattenfall « vers une direction qui lui permettra de devenir un leader dans l’expansion de la production d’électricité planifiable et sans énergie fossile, y compris des directives pour l’acquisition de nouvelles centrales nucléaires ». Le gouvernement envisage même de lancer une enquête pour voir s’il peut redémarrer les deux réacteurs Ringhals 1 et 2, arrêtés en 2019 et 2020.

Pour le reste, l’électricité suédoise est presque intégralement décarbonée, portée par environ 30 % de nucléaire, 45 % d’hydraulique et 15 % d’éolien. Les six réacteurs nucléaires en activité ont été mis en service dans les années 1980, il n’est pas illusoire de les voir continuer jusqu’à ce que de nouveaux réacteurs les remplacent, dans une dizaine d’années.

Reste que le gouvernement est fortement critiqué pour une politique climatique proche du néant, alors que la Suède est probablement le meilleur élève de l’Europe, sinon du monde, en matière de transition énergétique : en 2020, elle comptait 60,1 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie, auquel il faut ajouter 10,35 % de nucléaire, soit plus de 70 % d’énergie bas carbone.

En cinq mois au pouvoir, le gouvernement actuel a réussi à faire augmenter les émissions de gaz à effet de serre du pays, et inquiète l’opposition. « Si vous leur demandez quoi que ce soit sur le climat, la seule réponse est de construire plus de centrales nucléaires », indique ainsi l’eurodéputé Pär Holmgren (Verts/ALE).


- Brèves du 08/04/2023


Une étude de Greenpeace truffée d’inexactitudes

Alors bien sûr, Greenpeace, adversaire historique du nucléaire, a dénoncé dans un volumineux rapport publié le 11 mars la «scandaleuse» dépendance de la France aux importations d’uranium russe. Une étude qui a eu beaucoup d’échos mais est truffée d’inexactitudes et d’approximations. Ainsi, l’an dernier la France a bien importé 464 tonnes d’uranium enrichi mais en a exporté cinquante fois plus, soit exactement 22.165 tonnes ! La France est l’un des seuls pays du monde à disposer sur son sol de la chaîne complète de fabrication et de recyclage du combustible des centrales nucléaires: la conversion chimique du minerai, son enrichissement, l’assemblage des «crayons» et le retraitement. La filière française s’active même à développer des capacités additionnelles à travers un projet d’extension de l’usine d’enrichissement d’Orano qui se trouve à Tricastin (Drôme).

EXTRAIT Eléphants contre éoliennes : inquiétudes près d'une réserve naturelle en Afrique du Sud AFP Un projet de parcs éoliens à proximité d'une réserve naturelle abritant des éléphants en Afrique du sud suscite l'inquiétude des défenseurs de la nature, qui craignent que les turbines ne nuisent aux pachydermes. D'un côté, l'Addo elephant national park abritant quelque 600 éléphants, dans le sud du pays. De l'autre, un projet de construction de 200 éoliennes dans un pays en pleine crise énergétique, désespérément à la recherche de moyens de produire davantage d'électricité. "Nous ne sommes pas contre les éoliennes, mais si vous les situez dans une zone à haute valeur environnementale et éco-touristique, vous abimez cet environnement et la vie de ceux qui y vivent", fustige-t-il. Une des craintes est que la communication par infrasons entre les grands mammifères terrestres ne soit gravement perturbée.

"Il y a un risque réel que cela ait un impact sur leur mode de communication" et leur niveau de "stress", met en garde auprès de l'AFP Angela Stoeger-Horwath, spécialiste du comportement animal à l'université de Vienne. "Les éoliennes font beaucoup de bruit".

Les éléphants pourraient devenir "agressifs", estime Jeni Smithies, guide nature et photographe animalière. Sans compter la dégradation du paysage, dit-elle.

L'énergéticien a achevé la première phase de design de son réacteur Nuward. Il crée une filiale dédiée pour accélérer son développement. Objectif: revenir dans la course mondiale aux réacteurs de petite taille...


La fusion nucléaire sera un atout pour la neutralité carbone de l’UE, selon un fonctionnaire – 29.03.23 EURACTIV

La fusion nucléaire pourrait contribuer à garantir l'approvisionnement énergétique de l'Europe et à réduire ses émissions, selon un fonctionnaire européen en charge des questions énergétiques, Massimo Garribba. Cette technologie ne génère pas de carbone, est sûre et a le potentiel d'être pratiquement illimitée dans la manière dont elle peut être exploitée. Bien qu'il reste encore beaucoup à faire pour développer la fusion nucléaire, certains projets devraient aboutir à des modèles opérationnels d'ici le milieu de la décennie, les premiers réacteurs étant susceptibles d'être connectés au réseau au début des années 2030. La Russie participe toujours au projet international ITER pour développer la technologie de fusion nucléaire. Cependant, d'autres projets, tels que le projet SPARC aux États-Unis, pourraient détrôner ITER. Selon l'eurodéputé tchèque Ondřej Knotek, l'UE doit donc redoubler d'efforts pour attirer les talents et les entreprises dans le domaine de la fusion nucléaire afin de ne pas rester à la traîne. (Euractiv)


Extrait : Eoliennes : points sur le développement dans le monde en 2022 Connaissance des énergies le 30/3/2023

Plus de la moitié des nouvelles capacités éoliennes en Chine

En 2022, 77,6 GW de capacités éoliennes ont été installées dans le monde, soit « le plus bas niveau des 3 dernières années » mais tout de même « la 3e année record » dans l'histoire de la filière, indique le GWEC.

La puissance totale du parc éolien mondial a atteint 906 GW à fin 2022, soit près de 9% de plus qu'un an plus tôt. La grande majorité des nouvelles capacités éoliennes en 2022 concernent des installations terrestres : 68,8 GW en 2022, dont 52% en Chine.

Grand Baromètre : le nucléaire garde les faveurs des Belges, Le Soir, le 03/04/2023 _ EXTRAIT L e basculement des Belges en faveur du nucléaire se confirme. Et le nucléaire semble être une énergie avec laquelle il faut compter pour l'avenir plus lointain encore, puisque plus de la moitié des personnes sondées : 60 % en Flandre, 55 % à Bruxelles et 52 % en Wallonie, estiment que la Belgique devrait investir dans de nouvelles centrales. Là aussi, seuls les électeurs Ecolo et Groen (et un peu moins PTB) rejettent cette option.

Le réseau de gaz restera aussi grand et coûteux en 2050, malgré la baisse de la consommation EXTRAIT la Tribune 5/4/2023 _La Commission de régulation de l'énergie (CRE) affirme dans une étude, publiée mardi 4 avril, que la France consommera 30% de moins de gaz en 2050 que maintenant. Le réseau de gaz, composé de 37.000 kilomètres de canalisations de transport et de plus de 200.000 kilomètres de conduites pour la distribution chez le client, restera indispensable, y compris pour la desserte des voisins européens et ce même avec une baisse de consommation. La France importe aujourd'hui la quasi-totalité de ses besoins : 450 TWh en 2022, couvert à 98% par du gaz fossile et servant majoritairement à chauffer les bâtiments. Les gestionnaires de réseaux anticipent 393 TWh en 2030 et 320 TWh en 2050 (-29% comparé à 2022). Le scénario le plus frugal de l'Ademe, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, table sur 283 TWh en 2030 et 165 TWh en 2050, soit une consommation réduite des deux-tiers par rapport à aujourd'hui. Elle part aussi du principe que la France n'utilisera en 2050 que du gaz renouvelable (non fossile) produit localement, grâce à la méthanisation ou à d'autres procédés encore peu répandus.

CEREME

« 3 tranches nucléaires disponibles avec l’hydraulique et sans effort » (R. Schellenberger, député LR) – 31.03.23

Le député Raphaël Schellenberger a proposé une loi pour développer les capacités de production du parc hydroélectrique français. Selon lui, en rénovant le parc hydroélectrique, la France pourrait gagner un ou deux points de part d'hydroélectricité dans le mix électrique. Il estime que la capacité de développement supplémentaire représente deux tranches nucléaires, soit pratiquement trois tranches disponibles avec l'hydraulique sans faire trop d'effort. Pour développer l'hydroélectricité en France, Raphaël Schellenberger pense qu'il faut une impulsion politique et construire un grand plan industriel. Il considère que l'hydroélectricité est une des énergies renouvelables que la France maîtrise le mieux et qu'elle est utile pour la souveraineté énergétique. Raphaël Schellenberger milite pour une meilleure répartition des efforts financiers de l'État, car selon lui, l'argent public devrait aller sur la reconstruction de filières industrielles qui fonctionnent, telles que l'hydroélectricité ou le nucléaire. (news tank energies


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