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Photo du rédacteurVent Contraire en Touraine & Berry

Brèves du 24/04/23 éoliennes et avifaune - conséquences haine nucléaire - offshore, etc...

Infos et réflexions du moment par rapport à ce qu'il se passe en France, en Europe et au-delà...


- Un article de Reporterre sur le danger des éoliennes pour l’avifaune.


Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0 DE/Frank Liebig

Éoliennes : comment éviter la mort des oiseaux ?

Les dispositifs installés sur les éoliennes pour épargner les oiseaux restent largement inefficaces. Des études expliquent pourquoi les oiseaux n’évitent pas ces moulins géants.

Les oiseaux continuent d’être happés par les éoliennes. En moyenne, sept par éolienne sont ainsi tués chaque année en France. Ce chiffre, tiré d’une étude de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) en 2017, fait aujourd’hui référence dans l’Hexagone. Problème : l’installation ces dernières années de dispositifs sur les éoliennes supposés protéger les oiseaux n’ont pas eu les effets escomptés. Le cas d’un parc de l’Hérault, qui a installé ces dispositifs depuis 2016, est emblématique. « 2021 a été une année noire avec douze cadavres de faucons crécerellettes retrouvés entre avril et août », dénonce l’ornithologue Nicolas Saulnier, directeur de la LPO de l’Hérault. À l’origine du programme de recherche sur la réduction de la mortalité aviaire dans les parcs éoliens (Mape), une demande de la LPO d’évaluer ces fameux dispositifs que les industriels ont l’obligation d’installer. Il s’agit de caméras ou radars pour détecter les oiseaux à l’approche. Si un oiseau est repéré, soit la machine envoie un son strident pour l’effaroucher, soit les pales ralentissent pour éviter la collision. Lire aussi : En Jordanie, les éoliennes s’arrêtent pour laisser passer les oiseaux « Aujourd’hui, la performance des dispositifs de détection est fournie par les industriels et il n’y a pas de protocole standardisé pour évaluer leur efficacité sur la mortalité des oiseaux », pointe Olivier Duriez, chercheur au laboratoire d’écologie fonctionnelle Cefe de Montpellier. Mais le spécialiste des rapaces voit, lui, facilement les limites : « Les détecteurs d’oiseaux supposés ralentir les pales à l’approche d’un animal volant le détectent à 200 m, alors qu’un rapace doit être détecté à 900 m, sinon le temps de ralentissement de l’éolienne sera bien trop lent comparé à sa vitesse de vol. » Un oiseau mort, et tout est dépeuplé Cette mortalité des oiseaux due aux éoliennes a des conséquences sur le long terme : « La mort d’un passereau ou d’un rapace n’a pas du tout le même impact selon les populations d’oiseaux », expliquent Olivier Duriez et Aurélien Besnard, chercheurs au laboratoire Cefe de Montpellier. Démonstration à l’appui : si deux aigles royaux adultes sont tués chaque année pour une population d’une cinquantaine d’individus, la population sera éteinte d’ici vingt ans. Impliqués dans le programme de recherche Mape, les deux écologues ont développé un outil — l’application Eolpop — qui permet de prédire l’impact démographique des mortalités causées par les collisions avec les éoliennes. En rentrant dans Eolpop l’espèce et le nombre de cadavres retrouvés, chacun peut évaluer l’ampleur des dégâts.

La mort d’un oiseau peut à terme amener à l’extinction de toute une population. Pixabay/CC/hapr80

Si l’outil est intéressant, les données manquent. Depuis 2018, les parcs éoliens ont l’obligation de fournir des chiffres sur les cadavres d’oiseaux retrouvés au pied des mâts. Mais ces données, produites par les exploitants, restent pour l’instant inexploitées à l’échelle nationale. L’étude plus poussée de certains parcs montre cependant les dégâts infligés. Par exemple, les parcs éoliens d’Aumelas (Hérault) sur le faucon crécerellette, « une espèce emblématique sauvée in extremis de l’extinction », souligne Aurélien Besnard du CNRS. La LPO de l’Hérault a suivi pour le compte de l’exploitant EDF la mortalité de cette espèce migratrice qui ne passe sur le territoire français que la moitié de l’année. Bilan : plus de 150 faucons crécerellettes tués en huit ans. Et si cette population croît malgré ces victimes, sur trente ans, elle compte 40 % d’oiseaux en moins avec le parc, selon une publication scientifique parue en 2022 dans Animal Conservation.

« Mais ni les données sur l’impact des éoliennes sur les oiseaux, ni le rapport en manquement de la Dreal Occitanie [1] contre l’exploitant EDF qui n’a pas d’autorisation de destruction d’espèces protégées, ni le verdict de la Cour de cassation en novembre 2022 contre les destructions illégales d’EDF n’ont permis pour l’instant de faire bouger les choses », se désole Nicolas Saulnier, directeur de la LPO de l’Hérault.

« Peindre les éoliennes pour augmenter les contrastes »

D’autres raisons peuvent expliquer pourquoi les oiseaux se prennent dans les éoliennes : plus inattendu, les chercheurs impliqués dans Mape ont découvert que certains oiseaux voient mal les pales qui tournent très vite, mais aussi celles qui tournent doucement. Le ralentissement des éoliennes pourrait donc être contre-productif.

D’autres recherches étudient la vision des oiseaux pour mieux comprendre pourquoi ils évitent mal ces moulins géants. Dans le cadre de sa thèse à l’université de Montpellier, Constance Blary constate que les oiseaux ont une mauvaise perception des contrastes, ce qui les empêche de discerner les éoliennes réalisées justement pour être les moins visibles par l’humain. « Une des pistes est de proposer de peindre les éoliennes pour augmenter les contrastes », explique la doctorante en écologie évolutive. Une première expérimentation est prévue en Aveyron.

L’une des idées : changer le contraste des couleurs des pales. Ici, des éoliennes au Danemark. Flickr/CC BY-NC 2.0/Wind Denmar

Les trajectoires de vol, la vitesse et la perception du mouvement varient selon les espèces d’oiseaux. Autant de résultats qui montrent la complexité d’anticiper la réaction des oiseaux aux éoliennes. Parfois, la seule solution efficace serait l’arrêt complet des éoliennes, pendant les périodes de migration par exemple. Ou leur interdiction dans des zones sensibles. Dans un rapport publié en 2021, le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) ne dit pas autre chose en pointant le « problème crucial des ENR [énergies renouvelables] dans les zones Natura 2000 », où l’éolien « tue deux fois plus d’oiseaux qu’ailleurs et cela concerne plus qu’ailleurs des espèces patrimoniales ».

Avant 2004, 80 % des parcs étaient installés loin des habitations dans des espaces naturels, et dans des couloirs nécessairement ventés. Des sites donc susceptibles d’accueillir de nombreuses espèces, comme le parc d’Aumelas. Depuis, les sites éoliens sont plus souvent dans des zones agricoles. « Mais de nouveaux projets de parcs continuent de voir le jour dans des parcs naturels et dans des zones Natura 2000 », déplore Nicolas Saulnier.

« Incompatible avec la survie de nombreuses espèces »

Pour le CNPN, « l’État doit faire la preuve que les parcs éoliens n’ont pas d’effets négatifs notamment sur l’avifaune de ces secteurs [Natura 2000] dont l’enjeu est majeur, ce qu’il est incapable de faire dans l’état actuel de ses connaissances, d’où l’application nécessaire du principe de précaution inclus dans la Constitution ». Une déclaration qui ne suffit pas à rassurer écologues et naturalistes, alors que les énergies renouvelables sont amenées à se développer rapidement et que la loi Asap de 2020 simplifie les autorisations environnementales.

Les mesures prises en faveur des chauves-souris montrent pourtant des solutions. La nuit par vent faible, ces chiroptères sillonnent le ciel pour se nourrir. Une période particulièrement meurtrière pour les animaux si les éoliennes tournent, mais en revanche peu productive pour les exploitants. L’Agence de la transition écologique (Ademe) encourage ainsi les parcs à arrêter leurs éoliennes lors de ce type d’épisodes météo, sachant que le manque à gagner est faible selon les calculs de l’agence. Certaines préfectures ont pris des mesures en ce sens, comme dans les Ardennes. Et l’Ademe de se féliciter qu’au moins un quart des parcs ont adopté cette régulation.

Si le tableau est déjà sombre, une nouvelle donnée vient le noircir un peu plus : l’éolien marin. « Nous n’avons aujourd’hui pratiquement aucune connaissance sur l’impact des parcs marins sur les migrateurs et les oiseaux marins », souligne Olivier Duriez. Assez quand même pour que le CNPN conclue : « L’objectif de la Commission européenne qui pourrait se traduire par l’équivalent de 34 000 éoliennes offshore en 2050, dont 7 100 pour la France, semble clairement incompatible avec la survie de nombreuses espèces d’oiseaux marins. »



- La LPO Charente Poitou bien décidée à se battre pour protéger l’outarde canepetière.




- Le Point revient sur l’affaire du rapport secret de 2018 concernant le nucléaire:

ignoré de tous les responsables politiques de l’époque. Négligence, calcul politique, incompétence…dont nous payons les conséquences aujourd’hui.

EXCLUSIF. Classé « secret défense » en 2018, le rapport « d’Escatha-Collet-Billon », que « Le Point » s’est procuré, donnait un calendrier précis à Emmanuel Macron.

Sa réponse balbutiante a sidéré, cet hiver, les parlementaires enquêtant sur « les raisons de la perte de souveraineté énergétique » de la France. « Personne ne m'a jamais dit… Je ne me souviens pas que ce rapport me soit parvenu », bredouillait l'ancien ministre de l'Écologie Nicolas Hulot, ce 28 février, alors que les députés l'interrogeaient sur un rapport explosif remis au gouvernement en juillet 2018… et aussitôt enterré. Un brûlot dont la presse, à l'époque, s'était brièvement fait l'écho, sans avoir pu consulter le document, classé « secret défense » dès sa réception.

Pour l'aider dans sa préparation de la future loi de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), le gouvernement, alerté de pertes de compétences dans la filière nucléaire, avait en effet confié à deux experts de l'atome – l'ancien administrateur du CEA Yannick d'Escatha et l'ex-délégué général à l'Armement Laurent Collet-Billon – une mission : évaluer les impacts d'éventuelles périodes d'inactivité et « les conditions dans lesquelles les capacités industrielles requises pour la construction de réacteurs pourraient être remobilisées ».

Le rapport enjoignait de lancer « au plus tôt » la construction de six nouveaux réacteurs pour maintenir les compétences d'une filière déjà en (très) grande difficulté… L'exécutif n'en fera rien. « Ce n'est pas un rapport qui décide de la politique du gouvernement », tranchera sèchement, à l'époque, le ministre de l'économie Bruno Lemaire, codestinataire du document.

La lecture rétrospective de ces 65 pages, que « Le Point » (et la rédaction de Contexte) se sont procurés après leur partielle déclassification dans le cadre de la commission d'enquête menée par les députés Raphaël Schellenberger – président (LR) – et Antoine Armand – rapporteur (Renaissance) –, éclaire d'une lumière crue la façon dont les alertes ont été ignorées, au plus haut sommet de l'État.

Ni le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler, ni le conseiller énergie du président – à l'époque Antoine Pellion, aujourd'hui secrétaire général à la planification écologique –, ni le directeur du cabinet d'Édouard Philippe, ni encore les ministres concernés – Nicolas Hulot et Bruno Le Maire –, tous destinataires du rapport, n'ont jugé opportun de suivre ses conclusions, étayées par les auditions de plus de 70 acteurs de la filière alertant d'une situation en passe de devenir particulièrement critique.

L'absence de décision fustigée

Les conséquences concrètes de la politique, inscrite dans la loi en 2015, visant à réduire à 50 % la part du nucléaire dans le mix électrique, y sont décrites en mots tranchants : « Le risque premier est d'ordre humain, avec une question fondamentale de confiance dans l'avenir », écrivent les auteurs. « La population d'ingénieurs, chercheurs, techniciens, étudiants, constate que le secteur nucléaire ne prévoit aujourd'hui aucune commande de construction neuve » et déserte les entreprises.

« La moitié des industriels de la filière éprouve des difficultés de recrutement, à tous les niveaux, les départs vers d'autres secteurs industriels sont observés », le nombre d'inscrits en génie atomique s'effondre… « Cette tendance, si elle se poursuit, rendra illusoire le maintien des capacités industrielles de la filière », poursuivent les auteurs, prévenant que les chantiers de maintenance, d'export ou de prolongement du parc existant, trop restreints, « ne permettront pas d'entretenir les compétences ».

Si l'absence de construction devait se prolonger cinq ou six ans après la mise en service de Flamanville (Manche), les conséquences pourraient être irréversibles, préviennent les auteurs. « Assystem, société spécialisée dans l'assistance à l'ingénierie, estime qu'en l'absence de décision, les compétences disparaîtraient en douze à dix-huit mois, et qu'il faut cinq ans pour recréer une filière compétente », s'alarment-ils…

« Le maintien des compétences est un objectif atteignable, sous réserve que les dispositions permettant d'éviter une désaffection massive des personnels soient prises. A contrario, l'absence de telles dispositions pourrait aboutir à la fin définitive du nucléaire civil et donc militaire. »

Le coup de pouce de l'armée… et du Covid

Pour l'éviter, ils conseillent aux pouvoirs publics un calendrier précis : « Il est indispensable d'annoncer en 2019, à la suite de la PPE [Programmation pluriannuelle de l'énergie, NDLR], le maintien d'un socle nucléaire de précaution », la décision de lancement « d'une série de trois paires de réacteurs de troisième génération EPR2, incluant le nom du premier site », devant intervenir « au plus tard en 2021 ».

Le gouvernement n'en fera rien : en 2019, la PPE, si elle inscrit dans le marbre la fermeture de quatorze réacteurs nucléaires d'ici 2035 – elle en précise même la liste –, ne dit pas un mot de l'avenir, se contentant d'ordonner des études « sur le 100 % renouvelables », de nouveaux rapports et un « programme de travail ». Le virage stratégique du gouvernement n'interviendra qu'en 2022, avec « trois ans de retard », notent amèrement les membres de la commission d'enquête dans leur récent rapport. Avec quelles conséquences ?

« Heureusement, la situation a changé, et des gens responsables ont réussi à limiter la casse », souligne un fin connaisseur du secteur. Les premiers sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de troisième génération (SNLE 3G), commandés en 2021 à Naval Groupe, comprendront ainsi des cuves et des générateurs de vapeur des chaufferies nucléaires forgées par Framatome, au Creusot.

« Cela permettait d'entretenir des compétences dans l'ensemble de la filière », précise la même source. « Et alors qu'en 2019, elle n'avait aucune perspective, la crise du Covid l'a aidée », explique un industriel. « Une commande de Barracuda (sous-marins d'attaque) a soutenu la filière, et la crise sanitaire a figé des mouvements. Les transferts d'activité vers la filière aéronautique programmés par certains sous-traitants ne se sont finalement pas faits, on a même observé des mouvements inverses. »

Défi colossal

Le Gifen, syndicat professionnel de l'industrie nucléaire française, travaille actuellement à une vaste revue de détail, qui permettra d'actualiser les conclusions du rapport « d'Escatha-Collet-Billon », et d'analyser précisément les besoins et les points de tension à venir en termes de compétences et de main-d'œuvre, dans l'ensemble des métiers. « À partir du moment où les commandes d'EPR seront lancées, les besoins en main-d'œuvre vont s'étaler dans le temps. Les cinq premières années sont des années d'études, de génie civil… Les équipes de montage, avec des tuyauteurs, des robinetiers, etc., ne seront pas mobilisées immédiatement. »

Le défi reste néanmoins colossal, alors que la filière va devoir recruter, dans les dix prochaines années, entre 10 000 et 15 000 personnes par an. Le retard pris demeure un handicap. « À l'occasion de l'audition de Mme Élisabeth Borne, Première ministre, une forme de duplicité nous est apparue et de nombreuses contradictions apparentes restent en suspens », s'alarme ainsi le président de la récente commission d'enquête parlementaire Raphaël Schellenberger.

« Depuis plus d'un an, et l'annonce du plan sur le nouveau nucléaire, nous ne constatons encore aucune déclaration sur la stratégie de financement » et les besoins futurs en électricité décarbonée paraissent aux députés « sous-estimés », rendant toute planification hasardeuse.

Des questionnements que le nouveau délégué interministériel au nouveau nucléaire, Joël Barré, nommé il y a seulement quelques mois, travaille à lever, en attendant le vote d'une nouvelle PPE qui inscrira l'ambition dans le marbre. La commande de six gigantesques chaudières est attendue, chez Framatome, avant la fin de l'année.



- Le Pentagone tire la sonnette d’alarme sur le plan Biden concernant l’éolien offshore

et notamment sur les problèmes de sécurité. Cet aspect est ignoré en France et je vous invite à lire l’étude d’Energie Vérité du 9/4/21 : « Eolien en mer : la ceinture de fer du littoral français de Dunkerque à Biarritz. »

et


MARCHE EOLIEN MARITIME AMERICAIN : Le Pentagone tire la sonnette d'alarme sur le plan Biden pour l'éolien offshore

Selon Bloomberg, le Pentagone tire la sonnette d'alarme sur les plans de l'administration Biden visant à faire avancer les projets éoliens offshore le long de la côte atlantique centrale des États-Unis, avertissant que la quasi-totalité du nouveau terrain envisagé pour le développement entre en conflit avec les opérations militaires. En effet, certains projets sont prévus à proximité d'un grand nombre d’installations utilisé pour l'entraînement des équipages des avions de chasse, et une station d'armes à Yorktown, en Virginie. Ces zones sont décrites avec précision sur une carte de la marine et de l'armée de l'air, datée du 6 octobre 2022 et distribuée ce mois-ci aux parties prenantes de l'industrie et de l'État. Les préoccupations du ministère de la défense, qui s'ajoutent à d'autres conflits identifiés par les garde-côtes américains, ont refroidis les promoteurs d'énergie renouvelable et les États de la côte est des États-Unis qui comptent sur les parcs éoliens du centre de l'Atlantique pour atteindre leurs objectifs en matière d'énergie propre et de climat. L'ampleur de l'opposition du Pentagone pourrait mettre en danger les objectifs d'installer 30 GW d'énergie éolienne en d'ici la fin de la décennie. La semaine dernière, les législateurs du Maryland ont adopté une loi fixant l'objectif de l'État de tirer 8.5 GW d'énergie de l'éolien en mer d'ici à 2031, mais selon la vision du Pentagone, l'État pourrait avoir du mal à trouver environ la moitié de cette énergie. Le bureau de l’énergie océanique s’est dit confiant qu’il pourrait résoudre le différend mais le principal risque est celui de voir une extension des délais pour l’obtention des autorisations le temps de trouver des solutions à un usage partagé des surfaces identifiées.

- Une info du président de la FAEV sur une décision de justice concernant le site d’Alésia

LES EOLIENNES ASSIEGENT ALESIA ET LE CAMP DE CESAR !

Les promoteurs osent tout, nous le savons bien, c'est même à cela qu'on les reconnaît !

La Cour de LYON avait en 2021 autorisé un parc en covisibilité directe avec le site d'Alésia (et notamment la statue monumentale de VERCINGETORIX ainsi que le Camp de CESAR !! ), avant d'être cassée par le Conseil d'Etat qui a renvoyé devant une autre chambre de cette Cour. Et là miracle, dans la même affaire, les juges annulent le projet ! Cela montre que ce ne sont pas les règles juridiques qui entravent nos défenses, mais l'appréciation de certains magistrats. L'avocat gaulois qui est venu au secours de CESAR est Me MONAMIX du barreau de Lutèce.

Bien amicalement

PK

Commentaires : Un site remarquable témoin de notre histoire, enfin protégé. Il est à souhaiter que cette reconnaissance soit opérationnelle pour tant d’autres lieux en France qui méritent ce respect.


- Brèves abondantes du 24/04/23:

le nucléaire,les EnR, le programme de la France et de l’Europe concernant l’énergie… etc...

Euronews

Extrait L’éolien en mer : cap sur la mer du nord 17/4/23

L'industrie éolienne en mer du Nord connaît une croissance rapide, mais les sécheresses éoliennes, ces longues périodes de vents faibles, pourraient-elles menacer cette expansion ? Selon Matti Juhani Koivisto, chercheur principal à l’Université technique du Danemark (DUT), systèmes éoliens et énergétiques : "Nous disposons d'éléments indiquant que les sécheresses pourraient devenir un peu plus fréquentes à l'avenir, ce qui reste très incertain, mais nous devons de toute façon nous y préparer.


Extrait

L'Allemagne est totalement sortie du nucléaire : Une victoire pour certains, mais pas pour le climat

Sauvons le Climat (Extrait)

Le niveau d'émission moyen 2022 est de 416 g de CO2 par kWh produit[5], très loin donc du bas carbone et loin du résultat de certains pays européens comme la Suède, la Norvège, la Suisse ou la France qui ont des niveaux d'émissions inférieurs à 70 g sur la même période.

Si l'Allemagne avait consacré ses politiques et ses budgets à réduire en priorité la part des fossiles en maintenant son parc nucléaire et en diminuant d'autant sa production de charbon et de lignite, elle aurait, avec les mêmes politiques sur les renouvelables, baissé ses émissions de plus de 100 Mt supplémentaires et aurait dépassé les 50 % de baisse.


Finlande : l’EPR Olkiluoto, le plus puissant réacteur en Europe, entre en service SFEN le 18/4/23 Le 16 avril 2023, la phase de test de l’EPR finlandais s’est officiellement terminée faisant d’Olkiluoto-3 le premier EPR à être mis en service commercial en Europe. L’EPR produit désormais de l’électricité de manière continue et représentera à lui seul environ 15 % de la production électrique du pays.

Après l'éolien en mer, la France va-t-elle jouer la carte de l'hydrolien ? ACTU ENVIRONNEMENT le 20/4 8 Après l'éolien en mer, posé ou flottant, dont le développement semble bien planifié, la France possède une autre carte à jouer en matière d'énergies marines : l'hydrolien. La prochaine PPE sera décisive pour son avenir et celui des acteurs français.

MARCHE ELECTRIQUE FRANÇAIS : Le plus cher MWh d’Europe Selon le quotidien Les Echos, la France redevient le pays européen où l'électricité est la plus chère. Après une accalmie en début d'année, les prix des contrats à terme sont repartis à la hausse ces dernières semaines, en raison des anticipations du marché vis-à-vis de la disponibilité des réacteurs nucléaires d'EDF et les grèves à répétition qui se sont succédé ces dernières semaines dans les centrales. Les contrats d'électricité pour le quatrième trimestre 2023 se négocient à 303€/MWh et ceux pour toute l'année 2024 atteignent 213€/MWh, soit des niveaux nettement plus élevés que dans les pays voisins. Par comparaison, en Allemagne, le prix de l'électricité pour le quatrième trimestre 2023 ne dépasse pas les 150€/MWh, en Italie et aux Pays-Bas, les prix oscillent entre 145€/MWh et 180€/MWh pour le même type de contrat. Ces écarts s’expliquent par les inquiétudes sur la disponibilité du parc de production d'EDF, en raison des annonces de nouvelles fissures dans les centrales de Penly et de Cattenom mais surtout les grèves à répétition qui se sont succédé ces dernières semaines dans les centrales d'EDF très mobilisées contre la réforme des retraites. Rappelons que selon plusieurs sources syndicales, celles-ci ont entraîné une perte de production de l'ordre de 6.5 TWh. Chez EDF, la direction chiffre, par ailleurs, le manque à gagner en termes de production à 1Md€. A cela s’ajoute les inquiétudes des marchés sur les opérations de maintenance des centrales nucléaires. EDF reconnait que les grèves ont entraîné des retards dans la remise en fonctionnement de certains réacteurs à l'arrêt, mais cela ne devrait pas peser sur la disponibilité globale du parc en 2023. Le groupe maintient sa fourchette de production prévue entre 300 et 330 TWh en 2023.


Climat : l'UE veut faire payer le CO2 aux ménages, malgré le risque social

Le Parlement européen a adopté cette semaine la réforme du marché carbone, qui s’étendra dès 2027 au chauffage et au carburant pour les particuliers et risque forcément d'aboutir à une hausse des factures. Même si la mesure sera assortie d’un fonds social censé accompagner les ménages les plus touchés par cette tarification du CO2, le spectre d'une révolte des Gilets jaunes n'est pas loin. Car dans le même temps, le Vieux continent subit déjà une inflation incontrôlable.

Marine Godelier LA TRIBUNE (Extrait)

21 Avr 2023, 11:00

« La hausse actuelle des prix de l'énergie n'a pas ressuscité le mouvement des Gilets jaunes, car elle est liée à des facteurs géopolitiques difficiles à enrayer. Mais là, les gouvernements ont choisi et voté »

C'est un sujet épineux, qui promet de faire naître des débats houleux : au vu de l'urgence climatique, faut-il faire payer les ménages pour leurs activités polluantes afin de les inciter à s'en détourner rapidement, au risque d'entraîner une hausse généralisée des prix ? En France, c'était toute la question de la fameuse « taxe carbone » sur les carburants de 2018, à l'origine du mouvement des Gilets jaunes. Non supportée par de nombreux automobilistes, en l'absence d'alternatives abordables dans un univers déjà contraint, la mesure avait finalement été abandonnée.

CEREME

Électricité, décarbonation : pourquoi l’Europe a tout faux – 16.04.23

Dans une tribune, Brice Lalonde, ancien ministre de l'Environnement, dénonce la politique européenne centrée sur les énergies renouvelables, au détriment des autres sources d'énergie bas carbone. Seuls quatre pays européens ont réussi à décarboner leur électricité, car ils ont des moyens de production pilotables décarbonés, alors que les autres pays produisent une électricité soit systématiquement très carbonée, soit décarbonée par moments. Selon l’ancien ministre, pour garantir une production électrique décarbonée permanente, la priorité devrait plutôt être donnée aux sources décarbonées pilotables, hydraulique et nucléaire, suppléées par les renouvelables. (Le Point)

Transition énergétique : Pour "augmenter drastiquement l'électricité produite grâce aux énergies renouvelables", le G7 mise sur l'éolien marin et le solaire – 16.04.23

Les ministres du Groupe des sept (G7) ont adopté de nouveaux objectifs plus ambitieux en matière d'énergie solaire et éolienne marine, en s'engageant à accélérer le développement des énergies renouvelables et à abandonner les énergies fossiles. Le G7 s'est engagé à produire collectivement 150 gigawatts d'électricité en plus grâce aux parcs éoliens en mer d'ici à 2030, et à porter la capacité de production des panneaux solaires à plus d'un térawatt. Les ministres ont également promis de prendre des mesures pour éliminer progressivement l'utilisation de combustibles fossiles, notamment le charbon. Cependant, ils n'ont pas réussi à s'engager à renoncer totalement au charbon d'ici à 2030, comme certains pays, dont le Canada, le demandaient. Les membres du G7 ont laissé la porte ouverte à la poursuite des investissements dans le secteur du gaz naturel, présenté comme un moyen de se prémunir de possibles pénuries d'énergie. (L’Indépendant)

Malaise au sein de l’ADEME – 17.04.23

Le non-renouvellement par l'Assemblée nationale du mandat de Boris Ravignon, nommé en conseil des ministres fin 2022, à la tête de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe-Agence de la transition écologique) intervient sur fond de malaise au sein d'un établissement dont le budget géré est passé en un an de 1 à 4 milliards d'euros. Les représentants du personnel ont adopté fin février une motion dénonçant « la perte de sens et le sous-dimensionnement structurel des effectifs ». L'institution emploie 1 200 agents, dont 14 % d'intérimaires. (Challenges)

La composition intégrale de la CMP sur le projet de loi nucléaire publiée – 17.04.23

L'Assemblée nationale a nommé ses représentants pour la commission mixte paritaire (CMP) qui aura lieu le 4 mai. Guillaume Kasbarian *, Maud Bregeon *, Antoine Armand*, Jean-Philippe Tanguy **, Maxime Laisney ***, Olivier Marleix**** et Louise Morel ***** seront les titulaires pour l'Assemblée nationale, tandis que Laurent Somon, Nicolas Dragon, Anne Stambach-Terrenoir, Marie-Noëlle Battistel, Xavier Albertini et Julie Laernoes seront les suppléants. Les représentants du Sénat sont déjà nommés depuis le 5 avril. (news tank energies)


*Renaissance 3 ** RN 1 *** LFI 1 **** LR 1 ***** MODEM 1

Relance nucléaire : la France ouvre le «chantier du siècle» - 18.04.23

La France prépare la construction d'un nouveau parc de six à quatorze réacteurs nucléaires EPR 2 (European Pressurized Reactor) pour un investissement d'environ 60 milliards d'euros et un projet qui impliquera des milliers de professionnels pendant plusieurs décennies. Les défis sont immenses, d'autant plus que la filière nucléaire française a souffert de l'absence de grands projets pendant environ 20 ans. Pour faire face à ces défis, la filière prévoit jusqu'à 10 000 embauches par an, soit la création d'environ 100 000 emplois sur la décennie. La création du Groupe d'Intérêt Economique pour la Filière Nucléaire (GIFEN) a permis aux acteurs de la filière de partager leurs plans de charge et de travailler de manière plus efficace. Le premier de ces réacteurs est censé entrer en service en 2035 et le gouvernement doit annoncer le choix entre le site de Bugey dans l'Ain ou celui de Tricastin dans la Drôme d'ici la fin de 2023. (Le Figaro)

Energies renouvelables

Floran Augagneur va présider le débat public sur la cartographie de l’éolien en mer – 17.04.23

La Commission nationale du débat public (CNDP) organise quatre débats pour discuter des documents stratégiques des façades maritimes Manche Est, Manche Ouest, Sud Atlantique et Méditerranée. L'objectif est de discuter de la planification de l'espace maritime français et de tous ses usages, y compris l'énergie, à l'échelle nationale et de chaque façade. La CNDP a nommé un président pour chaque débat et coordonné les délégués régionaux pour garantir que les enjeux transversaux et locaux soient abordés. (Contexte)

Eolien : un arrêté ouvre la voie à un "débridage" temporaire pour maximiser les capacités – 17.04.23

Un arrêté publié le 16 avril autorise le "débridage" des capacités de production des parcs éoliens en France. Les parcs bénéficiant d'un contrat de complément de rémunération pourront produire au-delà du plafond de 3MW, dans la limite d'une augmentation totale de la puissance électrique installée de 1 MW par installation et sans nécessiter le remplacement des aérogénérateurs. Cette mesure temporaire est mise en place jusqu'au 31 décembre 2023 pour réduire le risque de délestage et les coupures du réseau électrique en cas de crise énergétique. La Commission européenne a donné son feu vert en décembre 2022. Le ministère de la Transition énergétique avait également proposé une mesure de "débridage acoustique" temporaire pour augmenter la production, mais celle-ci a été rejetée en raison des nuisances sonores pour les riverains. (Localtis)

Éolien en mer : regroupement des clusters régionaux sous la bannière « France Offshore Renewables » - 20.04.23

France Offshore Renewables, une alliance composée de six clusters régionaux de l'éolien en mer en France, dont Bretagne Ocean Power, vise à faciliter l'accès des donneurs d'ordre internationaux aux entreprises françaises de la filière de l'éolien en mer. Cette alliance regroupe plus de 500 entreprises de la supply chain française, qui forment une filière nationale de plus en plus sollicitée. Le président Emmanuel Macron a fixé l'objectif de construire 50 parcs éoliens en mer d'ici 2050 pour une puissance de 40 GW. Les porteurs de projet ont donc la visibilité nécessaire pour investir et faire appel aux compétences locales, nécessitant une nouvelle organisation de la supply chain française. EDF Renouvelables a salué cette alliance et travaille depuis près de dix ans avec les clusters pour la réalisation de différents projets éoliens en mer en France, favorisant l'implication des industriels locaux dans la construction des projets. (news tank energies)

EDF

EDF se positionne sur un projet de construction de deux centrales nucléaires au Pays-Bas – 17.04.23

Le gouvernement néerlandais envisage la construction de deux nouvelles centrales nucléaires à côté de celle existante à Borssele, en Zélande. Agnès Pannier-Runacher, la ministre française de la Transition énergétique, a déclaré dans une interview que la France était intéressée par ce projet. EDF confirme avoir entamé des discussions avec les Pays-Bas et travailler sur des propositions, telles que des EPR ou des EPR 1 200. Le processus d'appel d'offres pourrait être lancé dans les prochains mois, ce qui concrétiserait le pacte signé par la France et les Pays-Bas pour resserrer leur coopération énergétique, notamment en matière de nucléaire. (Contexte)

Union européenne

Taxonomie : « Remettre l’Union européenne sur la bonne trajectoire » (R. Spautz, Greenpeace) – 18.04.23

Plusieurs organisations, dont Greenpeace, Client Earth, les Amis de la Terre et WWF, ont déposé un recours devant la Cour de justice de l'Union européenne contre la Commission européenne, s'opposant à l'inclusion du gaz fossile et du nucléaire dans la taxonomie européenne des investissements durables. La Commission européenne avait rejeté une demande similaire de Greenpeace en février. La Cour devrait statuer d'ici fin 2024. (news tank energies)

L'UE propose de fixer un objectif mondial d'énergies renouvelables – 20.04.23

La présidente de la Commission européenne a annoncé lors du Forum des économies majeures sur l'énergie et le climat, organisé par le président américain Joe Biden, que l'Union européenne pourrait élaborer de nouveaux objectifs climatiques en collaboration avec des organisations telles que l'Agence internationale de l'énergie d'ici la COP28 qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre. La ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, représentait la France lors de cette réunion qui avait pour but de faciliter le dialogue entre les principales économies développées et en développement pour lutter contre le dérèglement climatique. (L’Echo)

La Cour de justice apporte des précisions sur l’accès prioritaire au réseau de l’électricité renouvelable – 21.04.23

La Cour de justice de l'Union européenne a statué qu'une installation produisant de l'électricité à partir de sources d'énergie renouvelables et conventionnelles bénéficie d'une priorité d'accès au réseau électrique uniquement pour la part d'électricité produite à partir de sources renouvelables. Cette décision fait suite à un litige en Allemagne concernant une installation qui fournit de l'électricité à partir d'un mélange de déchets. La directive européenne de 2009 sur les énergies renouvelables ne détermine pas la manière dont la part d'électricité renouvelable doit être calculée et ne fixe pas de seuil minimal pour que l'électricité produite bénéficie de la priorité d'accès au réseau. La cour a donc souligné qu'il revient aux États membres d'établir les critères pour déterminer l'importance de la part de sources d'énergie renouvelables utilisées par chaque installation de production d'électricité. (Contexte)

Réforme du marché de l’électricité

Marché de l’électricité : au Parlement européen, le vote en commission prévu pour juillet, celui en plénière pour septembre – 17.04.23

Le rapporteur de la réforme énergétique européenne, Nicolás González Casares, publiera son rapport le 12 mai. Le texte sera discuté en commission de l'Énergie (Itre) le 22 mai et la date limite pour les amendements est fixée au 23 mai. Le vote en Itre aura lieu le 19 juillet, et si le rapporteur obtient l'accord d'une majorité d'élus, il pourra négocier avec le Conseil directement sur la base du texte adopté en commission, accélérant ainsi le processus. Si ce n'est pas le cas, des amendements pourront être déposés en plénière, retardant ainsi les négociations. Le rapporteur souhaite adopter la réforme avant la fin de son mandat parlementaire. Pour le deuxième volet de la réforme, le règlement remit sur la transparence du marché, le calendrier devrait être similaire jusqu'au vote en commission, qui est fixé au 7 septembre. (Contexte)

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