Pour 2025, nous vous adressons nos meilleurs voeux et des motifs d'espérer que cette année verra encore beaucoup de succès pour notre combat
Chers adhérents, chers amis,
A l’aube de cette nouvelle année je vous invite à partager quelques réflexions sur notre combat. Nous ne sommes pas au bout du chemin, mais nous avons des bonnes raisons d’espérer, en dépit de la situation confuse que nous connaissons actuellement. Déjà 2024 a été le théâtre de plus de victoires que de défaites. L’opinion sur l’éolien, malgré l’omerta ou la désinformation entretenus par certains médias, a beaucoup évolué. Les discours creux sur le thème « sauver la planète ou le climat » grâce à l’éolien, ou encore « penser à nos enfants » en choisissant l’éolien, passent de moins en moins bien... Le cynisme des vraies raisons purement financières est de plus en plus perçu par les populations confrontées à des projets. Dans le même registre, l’enquête diligentée par Sites et Monuments en mars 2022 et réalisée par Opinion Way « Les Français et l’impact des éoliennes » est révélatrice de cette évolution de l’opinion qui va au-delà des ruraux. L’augmentation des factures d’électricité a aussi contribué à une prise de conscience par une partie des Français de l’impact néfaste des EnRI Nous devons marteler les raisons de notre opposition à l’éolien. Nous devons convaincre, car notre combat est juste. Il s’inscrit dans la mise en œuvre d’actions pour la protection de nos territoires et de leurs habitants. Il est basé sur des valeurs de respect, d’honnêteté, de justice, de solidarité et s’appuie sur des éléments factuels. Il nous appartient de chercher ce qui nous rassemble avec les associations ou fondations engagées dans la défense du patrimoine, des paysages, de la biodiversité, parmi les instances qui s’expriment sur les projets d’EnR (ex : CDNPS, CDPENAF…). Il nous appartient de dénoncer les mensonges, les pratiques douteuses de ceux que nous combattons. Il nous appartient de partager nos succès et les voies du succès, mais aussi ce qui peut être amélioré. Ensemble pour gagner en 2025 !
Bien amicalement
Maggy Ernst - Présidente
1°) Nos raisons d’espérer :
Ci-après quelques sujets qui nous donnent des raisons d’espérer.
Nous ne sommes pas seuls.
La FED effectue un travail remarquable, nos amis de la FEDV,, nous apportent informations et soutien. Le dernier appel d’offre neutre* lancé par la CRE (Commission de régulation de l’énergie), a débouché sur seulement 3 projets éoliens pour 35 photovoltaïques.
*c’est-à-dire ouvert aux centrales solaires, éoliennes et hydroélectriques,
L’éolien ne fait pas recette !!
En région Centre Val de Loire, et il semble que ce soit le cas dans d’autres régions, les remontées des communes auprès de la préfecture de région dans le cadre de la loi APER ne donnent que 2% à l’éolien, en nombre de ZAER (Zone d’accélération des énergies renouvelables) et des surfaces. Le signe d’un rejet de l’éolien par les communes
Les promoteurs évitent de demander une autorisation de destruction d’espèces protégées, or les tribunaux accordent une réelle importance à leur protection.
Beaucoup de refus de projets éoliens en 2024 pour ce motif
Le nucléaire est de plus en plus plébiscité par les Français. Sondage CSA mars 2023 (1011 répondants). Une prise de conscience salutaire
La situation géopolitique accroît la vigilance de l’armée par rapport à la protection des sites stratégiques (radars, centrales nucléaires…)
L’énergie a été de nouveau détachée du ministère de la transition énergétique et a rejoint Bercy.
Devant l’Assemblée nationale le nouveau ministre a fait l’éloge du nucléaire. Extrait : « Nous avons des atouts dans cette course à la transition écologique, en particulier l'accès de nos entreprises à une énergie nucléaire décarbonée à un prix compétitif. Nous devons continuer à investir dans le nucléaire, mais aussi dans l'hydrogène vert, les batteries, les pompes à chaleur et, plus généralement, dans la décarbonation. »
Le développement des EnR intermittentes est responsable :
- de l’augmentation des périodes de prix négatifs liée à une production d’électricité excédentaire quand le vent souffle ou le soleil brille
- de la flambée des prix lorsque ces mêmes énergies sont à l’arrêt, Ces phénomènes récurrents sont particulièrement le fait de l’Allemagne, suscitant la colère des autres pays européens impactés par cette production erratique (à l’inverse des énergies pilotables)
Une situation qui a provoqué des menaces de la Suède et de la Norvège sur les interconnexions. D’autant plus que l’échec de l’Energiewende allemand est maintenant patent, avec les conséquences que l’on connaît, notamment la fuite des industries en raison des prix de l’énergie non compétitifs face aux USA ou à la Chine, la chute du gouvernement Scholtz et des nouvelles élections en février 2023….
Une situation qui pèse et va peser sur la politique énergétique de l’Europe
- En France : extrait Green Univers 24/12/24 : « Prix négatifs de l'électricité : la France veut mettre au pas les centrales solaires et éoliennes
Alors que le phénomène prend de l'ampleur en France, le régulateur de l'énergie propose de limiter les heures à prix négatif en amendant les contrats historiques conclus entre l'Etat et les producteurs solaires et éoliens. »
« Ils sont devenus la bête noire du marché de l'énergie. Encore rarissimes il y a quelques années, les épisodes de prix négatifs de l'électricité se multiplient dans l'Hexagone. Au point que les autorités souhaitent endiguer le phénomène, provoqué principalement par un surplus de production d'énergie solaire. »
Une situation enfin prise en compte qui ouvre les yeux sur le coût et les dangers d’une production intermittente.
- En Europe, sous l’impulsion de Mme Pannier Runacher un groupe de 13 pays (et 3 observateurs) sont réunis dans « l’Alliance du nucléaire » qui s’oppose à la politique européenne pro EnR : «L’organisation défend l’idée de combiner EnR et nucléaire dans un nouvel objectif 2040. »
Malgré la nomination par Mme Von der Leyen de 2 commissaires anti-nucléaires :
le Danois Dan Jorgensen pour l’énergie et l’Espagnole Thérèsa Ribera pour la transition verte, l’Alliance du nucléaire constitue une opposition qui a aujourd’hui des arguments avec la crise qui secoue l’Allemagne et la France en particulier.
2°) Nos raisons écologiques, économiques, environnementales, sociales…
Nous combattons les éoliennes :
Parce que des engins de 180/ 200 ou 245 m détruisent complètement le paysage. C’est entre 6 et 8 châteaux d’eau empilés qui bougent dans un paysage immobile, qui clignotent la nuit (feux rouges)
Parce que cette énergie est intermittente et aléatoire et ne produit pas forcément quand on en a besoin. Son facteur de charge est faible : environ 23% (moyenne sur 10 ans). Dans les pays qui ont fait le choix des énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire) ce sont des centrales à charbon et au gaz qui prennent le relai quand le vent ne souffle pas ou le soleil est absent. Ainsi, l’intensité carbone par KWh en 2023 pour la France et l’Allemagne parle d’elle-même (Source RTE) France : 32 gr de CO2 par KWh Allemagne : 303 gr de CO2 par KWh
Parce que la France fait partie des 3 pays d’Europe les plus décarbonés. La France ne représente que 0,8% des émissions mondiales de CO2 !!
Parce qu’avec l’éolien, les habitations sont dévalorisées jusqu’à devenir invendables, contrairement aux propos de l’ADEME dont l’étude ne tient pas compte des riverains proches et manque singulièrement de preuves !
Parce que l’éolien c’est la perte d’attractivité de nos territoires, économie en berne : fuite des touristes, arrêt des investissements dans un habitat dévalorisé. (Etude Opinion Way de mars 2022)
Parce que ces engins font du bruit et produisent des infrasons qui se répandent par le sol (les sols calcaires particulièrement). Des jugements reconnaissent la dévalorisation immobilière et le « trouble anormal de voisinage » - le 12/3 /24 à Rennes - le 8/7/21 à Toulouse avec une indemnisation des plaignants. Etude JB Jeanneret septembre 2020 Etude Steven Cooper 2à15 et 2024.
Parce que le principe de précaution devrait s’appliquer eu égard aux problèmes de santé qui affectent les riverains et les animaux (BD Le prix du vent Sioux Berger)
Parce que les énergies renouvelables intermittentes nous coûtent de plus en plus cher et contribuent majoritairement à la hausse des prix de l’électricité : « Le prix du kilowattheure a plus que doublé en France, passant de 0,1061 € en 2007 à 0,2516 € TTC en août 2024, soit une augmentation de 137,17 % » (Source Connaissance des énergies) Quelques motifs de ces hausses :
- 200 milliards € pour RTE et Enedis jusqu’en 2040 : développement des lignes et postes sources. Soit 13,3 milliards par an
- Les subventions à l’éolien. La CRE (commission de régulation de l’énergie) prévoit 9 milliards de soutien aux EnR en 2025, dont une partie pour l’éolien.
- Le coût des centrales à gaz nécessaires pour les pointes de consommation lors des périodes froides sans vent.
- Les pertes d’EDF obligée de réduire sa production nucléaire quand le vent souffle (priorité de l’éolien sur les lignes)
- Les prix négatifs qui se multiplient. (On paie pour évacuer la production)
Parce que nos exportations en 2023 : 51 TWh correspondent aux 51TWh de la production éolienne, vendus moins cher qu’achetés aux exploitants majoritairement étrangers
Parce que les éoliennes sont importées (Allemagne, Danemark, composants chinois…) abîmant un peu plus notre balance commerciale déjà très déficitaire.
Parce que l’éolien crée peu d’emplois (les emplois sont en amont) et augmente notre dépendance à l’étranger, dont la Chine.
Parce que les éoliennes détruisent la biodiversité, particulièrement les oiseaux et les chauves-souris...
Parce que la zizanie détruit le lien social dans les villages impactés entre ceux qui profitent et ceux qui subissent
Parce qu’il y a d’autres solutions avec d’autres énergies renouvelables pilotables en priorité : géothermie, méthanisation, bois de chauffage, petit hydraulique...plus du solaire thermique pour réduire les factures de chauffage des foyers français. L’isolation des bâtiments est une priorité sociale et économique. La recherche avance sur l’efficacité énergétique sur le petit nucléaire pour les électro intensifs ou la production de chaleur…
Parce que le nucléaire et l’hydraulique constituent un socle de production d’électricité pilotable qu’il faut conforter. La France est en 2024 largement exportatrice (environ 90 TWh) et la consommation d’électricité baisse depuis plusieurs années : En 2024 : en retrait de 6% par rapport à la période d'avant-Covid.
Le canard enchaîné révèle que 17 sociétés qui exploitent des éoliennes dans les Haut de France ont des capitaux négatifs.
Grosse inquiétude pour l'avenir et le démantèlement!!
Dans la Somme, envahie d’éoliennes, 17 exploitants se retrouvent avec des fonds propres négatifs. Plutôt inquiétant : le démantèlement des éoliennes en fin de vie pourrait virer au casse-tête et s’avérer très coûteux pour les pouvoirs publics.
La Somme soumise au supplice des pales ?
LE CANARD ENCHAÎNE Publié le 25 décembre 2024 à 07:00
Les ventilateurs géants ont envahi le département. Xavier Bertrand, le patron des Hauts-de-France, s’est opposé, au printemps dernier, au renouvellement d’un parc éolien situé dans la commune de Hombleux. Curiosité : « Le Canard » a découvert 17 sociétés exploitant ces aérogénérateurs et dotées de capitaux négatifs, c'est-à-dire de dettes. Une inquiétude pour l'avenir et la perspective de possibles et très coûteux démantèlements d'éoliennes.
«Paysage saturé », « déploiement non maîtrisé », « intolérable encerclement des habitants ». C’est au canon que Xavier Bertrand, le patron des Hauts-de-France, s’est opposé, au printemps dernier, au renouvellement d’un parc éolien situé dans la commune de Hombleux (Somme). Et de déplorer la « surconcentration », dans sa missive au commissaire enquêteur chargé d’expertiser le projet d’exploitation : « La région représente 6 % du territoire et recense 28 % de la production éolienne installée dans le pays. » Peine perdue, le commissaire a donné un avis favorable.
Commentaires : Pour mémoire à Trédias en Bretagne (article Ouest France 4/8/2022) la destruction de 3 socles d’éoliennes a coûté « un pognon de dingue » (extrait)
« L’addition s’avère tout de même salée puisque le promoteur estimait l’arrêt des travaux, la remise en état du site et les pertes induites à 1 500 000 € »
Les mauvais choix en matière d'énergie plongent l'Europe dans une crise
Mauvais choix
2024 ou l’échec de la transition énergétique européenne
L’année 2024 a mis en évidence la perte catastrophique de compétitivité de l’Union européenne dans le domaine de l’énergie. La stratégie déployée par l’Allemagne s’est avérée être un échec retentissant.
Samuel Furfari le 28/12
L’année 2024 s’est révélée être une période sombre pour l’Union européenne, marquée par des défis énergétiques majeurs qui ont mis en évidence la perte catastrophique de compétitivité du continent. Le rapport de Mario Draghi a confirmé sans ambiguïté les conséquences désastreuses des prix élevés de l’énergie pour l’économie européenne, soulignant que les coûts de l’électricité en UE sont deux à trois fois plus élevés qu’aux États-Unis.
L’EnergieWende allemande s’est avérée être un échec retentissant. La fermeture prématurée des centrales nucléaires efficaces et amorties, combinée à une dépendance excessive aux énergies renouvelables intermittentes et variables, a conduit à une instabilité chronique du réseau électrique et à des coûts énergétiques prohibitifs, qui produit des effets indésirables en dehors de l’Allemagne ; tous les consommateurs européens payent pour l’erreur de l’EnergieWende. Cette politique a plongé l’Allemagne, jadis moteur économique de l’UE, dans une récession profonde qui s’est aggravée tout au long de 2024 et se prolongera en 2025.
La fin des approvisionnements en gaz russe à bas prix a porté un coup très dur à l’industrie chimique allemande, qui dépendait fortement de cette ressource. Les conséquences ont été dévastatrices : fermetures d’usines, délocalisations et pertes d’emplois massives ont marqué l’année 2024, ébranlant les fondements mêmes de l’économie allemande. Il faut noter que les grands industriels n’auront aucun scrupule à investir ailleurs, laissant un champ de ruines pour les PME qui travaillaient pour ces géants, entraînant ainsi une hécatombe sociale pour le personnel européen des grandes entreprises comme des petites et moyennes entreprises.
Les statistiques mondiales ont clairement démontré l’échec de la politique climatique de l’UE. Malgré ses efforts acharnés pour réduire son empreinte carbone, les émissions mondiales de CO₂ ont continué d’augmenter inexorablement en 2024. Cette réalité a mis en lumière l’isolement croissant de l’UE sur la scène internationale, où sa quête obsessionnelle de décarbonation n’a trouvé que peu.
La volonté de l’UE d’imposer une décarbonation forcée de l’économie s’est heurtée à la dure réalité économique. Les entreprises européennes, confrontées à des coûts énergétiques exorbitants, ont perdu du terrain face à leurs concurrents américains et asiatiques, et pas seulement dans le secteur de l’automobile. Cette situation a entraîné une désindustrialisation accélérée du continent, mettant en péril des secteurs entiers de l’économie européenne.
Les citoyens européens, confrontés aux conséquences concrètes de ces politiques, ont commencé à exprimer leur mécontentement. Les élections au Parlement européen de 2024 ont vu une réduction significative du poids des écologistes, forçant la Commission européenne à revoir sa rhétorique. Le « Green Deal » a été rebaptisé « Clean Deal », dans une tentative désespérée de changer la perception publique sans pour autant modifier fondamentalement les politiques en place. Il est à noter que le rapport Draghi était disponible avant les élections européennes, mais sa publication a été retardée, car on savait que la population aurait encore davantage pénalisé la politique de décarbonation.
La proposition de Draghi d’accroître les subventions publiques pour soutenir la transition énergétique est une fuite en avant qui ne fait que masquer temporairement les problèmes structurels profonds qui affligent le marché de l’énergie européen. Cette approche est un déni de la réalité vécue par l’économie européenne à cause du prix anormalement élevé de l’énergie, alors que le monde n’a jamais disposé d’autant d’énergie abondante et bon marché.
La COP29 à Bakou a marqué un tournant décisif, où l’UE s’est trouvée marginalisée face à une réaffirmation de l’importance des énergies fossiles. Contrairement aux attentes de l’UE d’obtenir un engagement ferme pour l’élimination progressive des combustibles fossiles, la conférence a mis en avant leur rôle continu dans le mix énergétique mondial. Cette position, soutenue par les pays exportateurs d’hydrocarbures et la présidence azerbaïdjanaise, a relégué les ambitions européennes de décarbonation au second plan, soulignant l’écart croissant entre les objectifs de l’UE et la réalité géopolitique mondiale.
Comment ne pas conclure que l’année 2024 restera dans les annales comme une année noire pour la politique énergétique de l’UE ? L’échec patent de l’EnergieWende allemande et la perte de compétitivité généralisée ont mis en lumière les limites d’une politique énergétique idéologique déconnectée des réalités économiques et géopolitiques. L’UE se trouve désormais à une croisée des chemins critique : soit elle persiste dans sa voie actuelle au risque d’un déclin économique prolongé, soit elle entreprend une réévaluation drastique de sa stratégie énergétique, en réintégrant notamment le nucléaire comme composante essentielle de son mix énergétique et en mettant fin à l’ostracisme envers les énergies fossiles encore longtemps indispensables.
Tableau du Financial Times avec les prix de l'électricité pour les industriels dans différents pays.
Prix moyen de l’électricité pour les industriels :
L'éolienne la plus puissante du monde déjà détériorée !
Révolution énergétique 18 /12
Il n’aura fonctionné que quelques mois. Installé en Chine, le prototype d’éolienne offshore le plus puissant au monde vient de voir deux de ses pales se briser à cause de conditions climatiques jugées anormales par son fabricant, MingYang. Malgré cette déconvenue, l’entreprise semble déterminée à continuer sa course à la puissance, en matière d’éolien offshore.
C’était, en quelque sorte, l’éolienne de tous les records. Grâce à sa turbine de 20 MW, et son rotor de plus de 280 mètres de diamètre, elle était censée pouvoir produire près de 80 GWh par an. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Pourtant, dès le mois de septembre, l’éolienne MySE18.X-20 MW avait montré ses capacités en résistant au passage du super typhon Yagi. Celui-ci, d’une puissance hors du commun, avait ravagé le parc éolien voisin de Wenchang.
Finalement, ce sont des « conditions extrêmes et anormales » qui auront eu raison du prototype, en brisant deux de ses trois pales. Les photos et les vidéos de l’incident se sont vite retrouvées sur le réseau social chinois Wechat, même si la plupart du contenu a été supprimé dans les jours qui ont suivi. Selon MingYang Smart Energy, l’incident n’a causé ni victime, ni blessé. L’entreprise a indiqué que cet incident avait fourni de précieuses informations pour affiner le prochain modèle.
Un incident qui ne devrait pas ralentir le géant chinois de l’éolien
Il y a peu de chances pour que cet événement ne vienne porter atteinte à la dynamique actuelle du fabricant chinois. MingYang multiplie les projets d’envergure, en témoigne la turbine récemment dévoilée de 26 MW, qui devrait être associée à un rotor de 310 mètres de long. Pour permettre la fabrication de modèles toujours plus puissants, MingYang étudie également d’autres géométries d’éoliennes comme le prototype à double rotor appelé OceanX.
Si MingYang rappelle que « dans le processus de recherche et de développement innovants, il est nécessaire de mener ce type de tests et d’expérimentation extrêmes sur des prototypes », espérons que l’entreprise fasse toute la lumière sur les circonstances qui ont conduit à un tel évènement pour que cela ne se reproduise pas. Malgré un déploiement prévu sur des parcs offshore, ce type d’incident pourrait avoir des conséquences graves. Rappelons que ces pales pèsent plus de 60 tonnes, et que leur extrémité peut atteindre des vitesses supérieures à 600 km/h.
Peut-être un modèle d'éolienne acceptable à l'avenir ?
Ces nouvelles éoliennes menacent l’avenir des panneaux solaires (voici pourquoi) | RSE Magazine
L’industrie des énergies renouvelables connaît une révolution silencieuse avec l’émergence des éoliennes « nid d’abeille ». Ces dispositifs innovants, conçus pour s’intégrer harmonieusement dans le paysage urbain, promettent de transformer notre approche de la production d’énergie éolienne. Mais, leur déploiement soulève des questions quant à leur impact sur les technologies solaires existantes et l’utilisation de l’énergie au sol.
Innovation et défis des éoliennes « nid d’abeille »
La startup écossaise Katrick Technologies a développé une technologie révolutionnaire d’éoliennes en nid d’abeille. Contrairement aux imposantes turbines traditionnelles, ces nouveaux dispositifs se distinguent par leur design compact et leur capacité à s’adapter aux espaces restreints des villes.
Les avantages de cette innovation sont multiples :
Intégration esthétique dans l’environnement urbain
Efficacité accrue, même par vents faibles
Réduction des risques pour la faune aviaire
Empreinte écologique minimisée
Néanmoins, l’installation de ces éoliennes soulève des inquiétudes quant à leur coexistence avec les panneaux solaires déjà en place. La proximité des deux technologies pourrait engendrer des conflits d’espace et d’efficacité énergétique.
Impact sur l’énergie solaire et l’utilisation du sol
L’arrivée des éoliennes « nid d’abeille » pourrait bouleverser l’équilibre établi dans le domaine des énergies renouvelables. Les panneaux solaires, jusqu’alors dominants dans les zones urbaines, se trouvent potentiellement menacés par cette nouvelle technologie.
Un tableau comparatif illustre les différences entre ces deux sources d’énergie :
Caractéristiques | Panneaux solaires | Éoliennes « nid d’abeille » |
Encombrement | significatif | Réduit |
Dépendance aux conditions | Lumière solaire | Vent (même faible) |
Intégration urbaine | Modérée | Excellente |
Impact visuel | Visible | Discret |
La question de l’utilisation optimale de l’espace au sol se pose avec acuité. Les éoliennes « nid d’abeille » pourraient potentiellement remplacer certaines installations solaires, modifiant effectivement la dynamique de production d’énergie renouvelable dans les zones urbaines.
Perspectives d’avenir et enjeux réglementaires
L’émergence des éoliennes « nid d’abeille » s’inscrit dans une tendance plus large de développement de solutions énergétiques adaptées aux contraintes urbaines. D’autres entreprises, comme Aeromine au Texas, cherchent également des concepts similaires, inspirés de l’aérodynamisme des voitures de course.
Néanmoins, le chemin vers une adoption généralisée reste semé d’embûches :
1. Défis réglementaires à surmonter
2. Perception publique à façonner
3. Coexistence avec les technologies existantes à négocier
4. Optimisation de l’utilisation de l’espace urbain
Les autorités devront adapter le cadre législatif pour faciliter l’intégration de ces nouvelles technologies tout en préservant l’équilibre avec les installations solaires existantes. La gestion de l’énergie au sol sans vent demeure un enjeu crucial, nécessitant une approche holistique de la production énergétique urbaine.
Vers un mix énergétique urbain équilibré
L’avenir de l’énergie renouvelable en milieu urbain réside probablement dans un mix énergétique équilibré. La complémentarité entre les éoliennes « nid d’abeille », les panneaux solaires et d’autres technologies émergentes pourrait offrir une solution durable aux défis énergétiques des villes.
Les innovations de Katrick Technologies et d’autres pionniers du secteur ouvrent la voie à une nouvelle ère de production d’énergie propre au cœur même de nos cités. D’un autre côté, il est crucial de veiller à ce que ces avancées ne se fassent pas au détriment des technologies existantes, mais plutôt en synergie avec elles.
L’intégration harmonieuse de ces différentes sources d’énergie représente un défi majeur pour les urbanistes et les décideurs politiques. La clé du succès résidera dans la capacité à créer des écosystèmes énergétiques urbains où chaque technologie trouve sa place, contribuant en conséquence à un avenir énergétique plus vert et plus efficace pour nos villes.
L'Allemagne paie le prix fort de sa transition énergétique.. et nous fait payer !
Quand l'Allemagne paie au prix fort son virage énergétique
Le 20 déc. 2024 à 10h18 (TU)
Mis à jour le 20 déc. 2024 à 10h18 (TU)
Par AFP
Par Jean-Philippe LACOUR
Un ciel plombé faisant caler éoliennes et panneaux solaires, le prix de l'énergie qui crève les plafonds ... Deux "pannes" d'électricité verte en Allemagne ont mis en évidence le casse-tête du virage énergétique dans la première économie d'Europe.
La question a fait irruption dans la campagne électorale pour les législatives du 23 février, le leader de l'opposition conservatrice attaquant Olaf Scholz cette semaine devant les députés.
"Votre politique énergétique fait grincer des dents l'ensemble de l'Union européenne, qui est aujourd'hui très en colère contre l'Allemagne", a tonné Friedrich Merz, favori pour succéder au dirigeant social-démocrate à la chancellerie.
Le ministre de l'Economie, l'écologiste Robert Habeck a riposté en dénonçant l'héritage des seize années où les conservateurs ont dirigé le pays, sous Angela Merkel, "aveugles" aux défis énergétiques qui s'annonçaient.
A l'origine de cette passe d'arme : un prix de l'électricité stupéfiant enregistré à deux reprises en novembre puis en décembre, pendant quelques heures. Le 12 décembre, en fin de journée, il a atteint un record historique de 936 euros par mégawattheure, soit douze fois la moyenne des dernières semaines.
La faute à un épisode hivernal sans vent -ni soleil- qui a mis à l'arrêt les parcs éoliens et photovoltaïques du pays.
Fluctuations
Certaines entreprises énergivores, qui achètent sur le marché en temps réel, ont témoigné avoir dû limiter ou arrêter momentanément leur production.
Pendant cette courte panne, l'Allemagne a acheté quantité d'électricité à la Bourse de Leipzig (est), qui joue un rôle clé dans la formation des prix de l'énergie en Europe, faisant s'envoler la facture de certains de ses voisins, comme la Suède.
La plupart des particuliers et de nombreuses entreprises ont cependant des tarifs fixes, qui les préservent de ces fluctuations. Et la situation est rapidement revenue à la normale avec le redémarrage de la production de renouvelables.
Face à la polémique, le gouvernement a rappelé une évidence : "Il y a des phases où il y a beaucoup de soleil, beaucoup de vent, où l'électricité est produite à un coût très bas en Allemagne, qui l'exporte dans les pays voisins, et puis il y a des phases où c'est l'inverse".
Mais la troisième économie mondiale, déjà en perte de compétitivité, ne peut se permettre de dépendre des fluctuations de prix et de volumes d'électricité produits, insistent les experts.
En ligne avec les objectifs, les renouvelables ne cessent de progresser ayant représenté en moyenne 60% de la production d'électricité en Allemagne depuis le début de l'année.
Parallèlement, les sources traditionnelles d'énergie diminuent: les centrales à charbon ferment progressivement, et les trois derniers réacteurs nucléaires ont été déconnectés en avril.
Inertie
Pour pallier l'intermittence du solaire et l'éolien, il faut donc multiplier les capacités de stockage des renouvelables et conserver un deuxième parc de production, de centrales au gaz convertissables à l'hydrogène, pour prendre le relais quand c'est nécessaire.
Autant de chantiers qui n'avancent pas assez vite.
"Si l'État établit les bons cadres réglementaires, alors les investissements dans le stockage d'énergie et la flexibilité de la demande permettront de prévenir les pénuries", explique à l'AFP Georg Zachmann, spécialiste des questions d'énergies pour le cercle de réflexion bruxellois Bruegel.
Mais "il y a une grosse crainte que le cadre ne suffise pas à développer rapidement" les infrastructures nécessaires, souligne l'expert.
De nombreux obstacles, notamment bureaucratiques, demeurent pour le déploiement d'énergies vertes : "il faut en moyenne sept ans pour construire une éolienne, mais seulement sept mois pour construire un terminal de gaz naturel liquéfié. Cela devrait être l'inverse", souligne Claudia Kemfert, experte en énergie à l'institut DIW, auprès de l'AFP.
La chute de la coalition d'Olaf Scholz, qui va conduire à la formation d'un nouveau gouvernement après les élections de février, vient d'entraîner l'abandon d'un projet de loi clé pour bâtir un parc de centrales à gaz afin de remplacer le charbon.
Les milieux industriels tirent la sonnette d'alarme: Markus Krebber, patron de RWE, principal producteur allemand d'électricité du pays, voit un système qui a atteint "ses limites".
Les "pannes vertes" du début d'hiver n'auraient, selon lui, "pas été gérables un autre jour avec une charge de pointe plus élevée. Par exemple en janvier".
Commentaires :
Ce qu’oublie de dire les « experts » interrogés, c’est que le stockage est peu performant, qu’il coûte cher, de même pour l’hydrogène... Et que l’un des problèmes majeurs de l’Allemagne, de la France et de l’Europe en général, c’est la perte de compétitivité face aux USA, à la Chine..
Le coût du travail en France et le coût de l’énergie sont aujourd’hui les causes majeures de la fuite des industries vers des pays plus compétitifs.
Or continuer à développer des énergies renouvelables intermittentes, c’est l’obligation de développer en parallèle des centrales à gaz pilotables en doublon, c’est créer des milliers de kms de lignes (200 milliards sur 15 ans en France !), c’est s’exposer à des prix négatifs, c’est déstabiliser le réseau… !
Aujourd’hui la politique énergétique allemande suscite une levée de boucliers d’autres pays européens impactés par le jeu de yo-yo des prix de l’électricité. Espérons que le nouveau gouvernement allemand qui sortira des urnes fin février changera de cap !!
Une nouvelle démonstration de la folie des EnR intermittentes
28 décembre 2024 19h la production d’électricité en Allemagne génère 651g de CO2 par KWh. Les 30 000 éoliennes ne produisent que 9,46% d’électricité
A la même heure grâce à des importations la consommation est un peu plus décarbonée et génère 543 g, ce qui reste important
Pendant ce temps la France ne génère que 59g de CO2 et l’éolien produit 1,34% de notre électricité
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