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Photo du rédacteurVent Contraire en Touraine & Berry

16/11/24 éolien - batteries - nucléaire - Allemagne - brêves - etc...

Voici quelques infos pour éclairer nos réflexions et nos actions



À la demande d'Eolise le Conseil d'Etat exige une clarification des règles concernant les éoliennes et les radars militaires.

Souhaitons que dans ces temps troublés l'armée ne cède pas à la pression et au lobbying des sociétés du secteur éolien. A suivre.

Éoliennes et radars militaires : le Premier ministre a six mois pour fixer les règles de bon voisinage

Le décret se fait attendre depuis sept ans ! Le Conseil d'Etat donne donc six mois au Premier ministre pour fixer enfin les règles de cohabitation entre les éoliennes terrestres et les radars militaires, actuellement laissées à l'appréciation de l'Armée. Cette clarification, obtenue par le développeur Eolise, pourrait concerner plusieurs milliers d'éoliennes mais n'enthousiasme pas la filière.

Pierre Cheminade

15 Nov 2024, 6:00 LA TRIBUNE

Qu'est-ce qu'un délai raisonnable pour publier un décret prévu par la loi ? C'est à cette question qu'a répondu le Conseil d'Etat dans sa décision du 6 novembre dernier portant notamment sur les règles de cohabitation des éoliennes terrestres avec les radars militaires et les équipements de surveillance météo et de navigation aérienne. En effet, le décret fixant les zones d'exclusion et d'éloignement entre ces installations se fait toujours attendre... sept années après la publication de l'ordonnance de janvier 2017 prévoyant ce même décret à l'article 515-45 du code de l'environnement. Autant dire une éternité au regard de l'urgence de la transition énergétique. Considérant que ce retard « excède le délai raisonnable qui était imparti », le Conseil d'Etat « enjoint au Premier ministre de prendre les dispositions règlementaires prévues [...] dans un délai de six mois », soit d'ici à mai 2025.

Un rayon de 70km autour de chaque radar

De quoi enfin offrir une certaine stabilité règlementaire à une filière en manque de projets et qui fait face à l'hostilité croissante d'une partie de la classe politique. « Le Premier ministre va devoir mettre les ministères des Armées et de la Transition écologique autour de la table pour arbitrer la question alors que jusqu'à présent l'Armée édictait ses propres règles sans concertation », salue Baptiste Wambre, directeur général délégué d'Eolise, le développeur poitevin à l'origine du recours devant le Conseil d'Etat. En pratique, il suffit en effet au ministère des Armées d'émettre un avis non conforme, couvert par le secret défense, pour qu'un projet éolien soit automatiquement retoqué.

C'est ce qui est, par exemple, arrivé à un projet de six éoliennes dans l'Eure rejeté en mai dernier parce que situé à 48 km d'une base de l'Armée de l'air. En cause, les perturbations électromagnétiques créées par la hauteur (jusqu'à 180 mètres) et les mouvements des pales qui peuvent induire les radars en erreur. Ainsi de 20 puis 30 km, le rayon soumis à avis conforme des militaires est passé depuis 2021 jusqu'à 70 km. « Dans les faits, cela exclut les trois quarts du territoire français ! », dénonce Baptiste Wambre, dont l'entreprise de dix salariés fondée en 2016 n'a pas encore de parc éolien en activité. « D'une part, ça rend mécaniquement inatteignables les objectifs de la programmation pluriannuelle de l'énergie et, d'autre part, ça tend à concentrer les éoliennes au même endroit ce que personne ne souhaite. »

Plusieurs milliers d'éoliennes concernées ?

Depuis 2021, selon Eolise, un quart des projets éoliens en Nouvelle-Aquitaine ont été refusés pour un avis non conforme des militaires. Un assouplissement de ce rayon d'exclusion pourrait donc concerner potentiellement plusieurs milliers d'éoliennes dans toute la France mais à condition que le décret ne s'aligne pas sur le point de vue de la Défense. « Si le décret retient 70 km, au moins on aura une règle claire. Mais nous plaidons évidemment pour retenir 30 km, la distance qui prévalait avant 2021 », fait valoir le développeur poitevin, qui assume une forme de militantisme devant les tribunaux. Ailleurs en Europe, la distance est fixée à 55km en Belgique, 30 km au Royaume-Uni et seulement trois kilomètres en Allemagne.

Pour autant, la décision du Conseil d'Etat ne suscite pas beaucoup d'enthousiasme chez les représentants de la filière que sont France renouvelables et le Syndicat des énergies renouvelables (SER). « Je ne suis pas sûr que ce soit là-dessus que l'éolien ait le plus à gagner..., réagit Jules Nyssen, le président du SER. Ce futur décret gravera dans le marbre une règle existante mais avec le risque d'y ajouter d'autres contraintes opposables puisque c'est le ministère des Armées qui tiendra la plume. »

Alors que les forces armées sont, de fait, un acteur incontournable pour le déploiement de la filière, il appelle d'abord à tisser une relation en confiance : « Le secret défense est une donnée justifiée et indiscutable et nous travaillons donc avec le ministère pour établir un dialogue en amont pour nous permettre de ne pas avancer à l'aveugle », ajoute Jules Nyssen. Il partage cependant un point avec Eolise : « Avec l'addition des différentes contraintes, le territoire français est saturé pour le développement de nouvelles éoliennes. » Selon le développeur, davantage de projets éoliens ont été autorisés en Nouvelle-Aquitaine en 2019 que sur l'ensemble des années 2022, 2023 et 2024.


Un arrêté préfectoral très intéressant sur des mesures acoustiques concernant des parcs installés.

C'est un peu complexe, mais il montre les lacunes des mesures, demande une expertise totalement indépendante et pour la première fois (me semble-t-il), il évoque les infrasons, farouchement niés par les promoteurs! A suivre également.



Une brillante explication de Fançois Lenglet (Journaliste économique) sur l'échec cuisant des usines de batteries en Europe, soutenues à coup de milliards.

RTL François LENGLET

YouTube : L’ELDORADO DES BATTERIES TOURNE AU CAUCHEMAR

A regarder

Quelques chiffres : En août les ventes de voitures électriques ont baissé de :

- 36% en France- 69% en Allemagne

La montée en puissance de la consommation d’électricité liée notamment à l’électrification du parc automobile est en panne !

Le grain de sable dans la machine, c’est le consommateur.

Le consommateur, le contribuable et le citoyen, seront-ils enfin intégrés dans les réflexions et travaux qui fixent les prévisions ?...


Les US vont tripler leur nucléaire

et améliorer encore leur compétitivité.

 

Les États-Unis misent plus que jamais sur l'énergie nucléaire. Le pays vient d'acter la construction de nombreux réacteurs nucléaires dans les prochaines années, ce qui devrait tripler la puissance du nucléaire américain.

Le gouvernement américain a enclenché un plan de construction massif de réacteurs nucléaires. D'ici à 2050, les États-Unis prévoient de gonfler fortement ses capacités de production d'énergie issue de l'atome puisque 200GW supplémentaires sont attendues sur le territoire. Le projet table donc a minima sur une multiplication par trois de la puissance du nucléaire américain par rapport au parc en place en 2020.

 

Ce plan d'action se veut ambitieux puisque les États-Unis espèrent ajouter une capacité de 35GW de puissance nucléaire à son réseau pour 2035. Il s'agira ensuite d'ajouter 15GW supplémentaires chaque année jusqu'en 2040. Les 90GW restants auront ainsi une décennie pour être mis en œuvre avant l'échéance de 2050.

 

Construire de nouveaux réacteurs mais aussi améliorer et rallumer des modèles existants

Cette forme d'urgence trouve sa justification dans la nécessité pour les États-Unis de "rendre possible le développement de l'énergie nucléaire au niveau national", décrit Interesting Engineering en s'appuyant sur une feuille de route.

 

La montée en puissance des États-Unis dans le domaine du nucléaire passera par la construction de nouveaux sites industriels, mais également par l'amélioration ou le rallumage de réacteurs déjà en place.

 

Le ministère américain de l'Énergie a d'ores et déjà identifié 41 sites disposant de la surface, de l'accès à l'eau, ou encore d'autres conditions pour y installer 60GW à l'aide de nouveaux réacteurs.

 

Aussi, le gouvernement mise sur une étude de près de 400 sites de production d'énergie utilisant du charbon. Environ 80% d'entre eux seraient en mesure d'accueillir un réacteur nucléaire. Cela correspondrait à 320 réacteurs supplémentaires.



La France continue d'exporter son électricité et d'aider ses voisins à décarboner leur consommation d'électricité

La France bat son record absolu d’exportation d’électricité

Milieu 2024, celle-ci évoquait déjà la possibilité de battre un tel record, qui s'établissait à 77 térawattheures (TWh) exportés en 2002. Au 13 novembre, le record est déjà battu, puisque le volume exporté a atteint 78 TWh, avance RTE.

Au 13 novembre 2024, la France a battu son record d’exportation d’électricité annuel établi à 77 TWh en 2002, a confirmé le principal gestionnaire du transport d’électricité en France, RTE, lors de la présentation de ses perspectives pour l’hiver 2024-2025.

« Nous confirmons la prévision de record d’exportation d’électricité », a déclaré Thomas Veyrenc, membre du Directoire de RTE lors de la présentation des perspectives d’équilibre électrique hivernales de la France.

Milieu 2024, celle-ci évoquait déjà la possibilité de battre un tel record, qui s’établissait à 77 térawattheures (TWh) exportés en 2002. Au 13 novembre, le record est déjà battu, puisque le volume exporté a atteint 78 TWh, avance RTE.

Il pourrait se situer en fin d’année à 85 TWh, quand EDF table même sur 90 TWh.

« Le volume précis dépendra des conditions météorologiques de l’hiver », a expliqué Thomas Veyrenc. De ces aléas dépendra aussi la position d’exportateur nette, non pas en volume absolu, au jour le jour. De façon peu probable note RTE, la France pourrait être, certains jours, importatrice.

Le résultat final sera donné en février, dans le rapport annuel de RTE.

La France, un exportateur historique

Historiquement, la France est le premier exportateur net d’électricité de l’UE, supplantant le plus souvent la Suède.

Sur les 44 dernières années, la France n’a été importatrice nette d’électricité qu’une seule fois, en 2022, lorsque la crise énergétique européenne s’accompagnait dans l’Hexagone de la très faible disponibilité du parc nucléaire et de faibles stocks de production hydraulique.

La situation retrouve donc une forme de normalité, suivant une année 2023 déjà exportatrice.

Ce record montre ainsi que « la production bas carbone [française tout du moins] est très compétitive sur les marchés européens », veut croire Thomas Veyrenc.

En outre, « ces exportations ne sont pas seulement réalisées lorsque les prix de l’électricité sont bas », poursuit l’expert.

Bien que les bénéfices de ces exportations se comptent en milliards d’euros, ils sont cependant « très loin de compenser les coûts de l’importation du gaz et du pétrole », conclut Thomas Veyrenc.

Certes, grâce à la diminution des importations d’hydrocarbures et à la hausse des exportations d’électricité notamment, le solde des matières énergétiques est positif de 4 milliards entre le 2e et le 3e trimestre 2024. Mais sur l’ensemble de l’année, il reste néanmoins négatif de 13 milliards d’euros, montre les chiffres des douanes.

 

Une mise au point sur la consommation de charbon dans le monde

qui continue de progresser...

Les « rumeurs » de disparition du charbon sont grandement exagérées…

Si le Royaume-Uni vient de fermer sa dernière centrale à charbon et si les deux encore en activité tous les hivers en France, à Saint-Avold (Moselle) et Cordemais (Loire-Atlantique), cesseront de produire (avec du charbon) dans trois ans, le reste de l’Europe et surtout du monde ne renonce pas à cette source d’énergie. Elle produit environ un tiers de l’électricité dans le monde tout en étant pourtant la plus émettrice de gaz à effet de serre et la plus polluante. Et sa consommation atteindra un nouveau record cette année… En dépit des promesses faites lors des COP.

Nul doute, la COP29 qui se tient en ce moment à Bakou en Azerbaïdjan sera très certainement l’occasion d’engagements solennels de réduire rapidement la consommation d’énergies fossiles. Mais les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. Celles de renoncer au charbon faites à la COP26 de Glasgow en 2021 et réitérées à la COP28 l’an dernier à Dubaï sont restées lettre morte. La consommation de charbon atteindra de nouveaux sommets historiques cette année après une progression de 4,5% l’an dernier. Il représente 41% des émissions de CO2 de tous les combustibles fossiles dont il est de loin le plus émetteur de gaz à effet de serre et le plus polluant.

En France, l’une des deux centrales électriques au charbon encore en activité, celle de Saint-Avold en Moselle (voir la photographie ci-dessus), a repris du service le 12 novembre. Elle fonctionne tout au plus une vingtaine de jours par an, pendant la saison la plus froide, pour faire face aux pics de consommation liés alors à l’utilisation massive du chauffage électrique, et…  à l’intermittence des renouvelables éolien et solaire. Ils ont en général la mauvaise idée de produire peu au cœur de l’hiver. Par définition, les journées sont alors courtes et l’ensoleillement faible et les périodes de grands froids sont souvent liées à la présence sur l’hexagone d’un anticyclone qui se traduit par des vents faibles ou inexistants.

La Pologne (63%) et l’Allemagne (25%) produisent encore beaucoup d’électricité avec du charbon et du lignite

La centrale de Saint-Avold doit cesser définitivement son activité au charbon en 2027 tout comme celle de Cordemais en Loire-Atlantique. Mais contrairement à Cordemais, Saint-Avold pourrait bénéficier d’une hypothétique reconversion sous la forme d’une centrale produisant toujours de l’électricité mais avec de la biomasse ou du gaz naturel. Le projet de conversion de Cordemais à la biomasse a été abandonné par EDF car trop coûteux. Saint-Avold pourrait ne pas disparaître, mais aucune décision n’a encore été prise.

En Europe, tous les pays sont loin d’abandonner le charbon comme la France ou le Royaume-Uni, qui a fermé sa dernière centrale le 30 septembre dernier. La Pologne (63%) et l’Allemagne (25%) produisent encore une grande part de leur électricité, surtout en hiver, avec cette énergie fossile. Et la situation dans le reste du monde est encore plus problématique. Le charbon produit environ un tiers de l’électricité consommée sur la planète.

Il y a plus de 6.500 centrales au charbon dans le monde

La capacité totale de production des centrales à charbon dans le monde a même augmenté de 11% depuis 2015, selon le Think Tank E3G. Il existe aujourd’hui plus de 6.500 centrales électriques au charbon dans le monde, avec une capacité de production combinée d’environ 2.245 GW.

La région Asie-Pacifique consomme près de la moitié de l’énergie mondiale et environ la moitié de cela provient du charbon tout simplement parce que les deux pays les plus peuplés de la planète, la Chine et l’Inde, en ont en abondance. L’inde construit pour 88 GW de nouvelles centrales à charbon d’ici 2032. Et ce n’est rien à côté de la Chine qui construit 243 GW de nouvelles centrales au charbon et prévoit de porter ce chiffre à 392 GW. Si on met ces chiffres en perspective, la Chine et l’Inde ajouteront, d’ici à 2032, la totalité de la consommation de charbon de l’Europe, de l’Amérique du Nord, de l’Amérique latine, de la CEI, de l’Afrique et du Moyen-Orient…

La demande d’électricité ne cesse d’augmenter en Chine et en Inde

Tandis que la part du charbon dans le total de la production électrique de la Chine a diminué de 75% à 70% au cours des neuf dernières années, sa production totale a augmenté de 48%… La demande d’électricité dans le pays s’est accrue en moyenne de 5,5 % au cours des cinq dernières années. Le phénomène est encore plus marqué en Inde. La demande d’électricité a augmenté de 7% en 2023 et devrait connaître une croissance moyenne de 6% par an jusqu’en 2026 en raison du développement économique et démographique du pays devenu le plus peuplé au monde.


Un phénomène inquiétant à travers un exemple dans la Vienne!


Nous avons souvent évoqué le petit nucléaire

voici un exemple qui démontre l'avenir d'une société française  qui travaille sur  ce type de matériel.

La ville d’Helsinki prête à se chauffer au nucléaire, le français Calogena en lice

Par Elsa Bembaron LE FIGARO ECONOMIE

Le projet, porté par le groupe industriel Gorgé, prend de l’avance sur ses concurrents français et européens.

La capitale finlandaise pourrait être la première ville au monde à opter pour un chauffage urbain nucléaire. Helsinki a fait le choix d’arrêter ses centrales à combustion, brûlant du gaz ou de la biomasse, pour les remplacer par des petits réacteurs nucléaires (SMR) et ainsi réduire ses émissions de CO2. Ce marché à 1,5 milliard d’euros porterait sur une quinzaine de SMR pour apporter 400 mégawatts de chaleur au deuxième plus grand réseau de chauffage urbain au monde.

Le groupe Gorgé, une pépite industrielle tricolore, y voit une formidable opportunité pour son projet de SMR Calogena« Les Finlandais nous permettent de démontrer que le marché pour lequel nous développons nos SMR existe », souligne Raphaël Gorgé, patron du groupe éponyme, qui souligne que le montant de l’appel d’offres « ferait rêver n’importe quelle entreprise qui se développe ».

L’option prise par Helsinki vient valider son choix de positionnement. Les choix technologiques de l’entreprise ont, eux, été salués par le Haut- commissariat à l’énergie atomique. Après avoir analysé les douze projets de SMR français, il place Calogena au premier plan pour la maturité de ses options technologiques. Ses réacteurs utilisent la même technologie que les EPR et le même combustible, mais en plus petit ! Un dimensionnement conçu pour répondre aux besoins de production de chaleur des réseaux de chauffage urbain.

Calogena a en outre franchi une étape importante la semaine dernière, avec le dépôt d’un dossier d’option de sûreté (DOS) auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Un nouveau palier qui lui permet de tenir son objectif de construction d’un premier réacteur avant 2030, en France ou en Finlande. Fort de cette reconnaissance et de ses avancées, Calogena se positionne désormais « en porte-drapeau des SMR français ».


J'attire votre attention sur ce post de "Documentaire et Vérité"

qui donne des chiffres sur la désindustrialisation en Allemagne.

En France, on évoque 64 650 défaillances d'entreprises  sur 12 mois . Un triste record.

Notre pays , l'Allemagne et l'Europe en général souffrent d'écarts discriminatoires pour le prix de l'énergie:

- électricité entre 3 et 4 fois plus chère en Europe qu'aux USA 

- gaz 4 fois plus cher.

Le développement des EnR intermittentes très coûteuses ne fera qu'accroître notre perte de compétitivité.

Refusons ces boulets qui plombent notre développement économique

La chimie allemande s’écroule..

Les entreprises continuent de citer les coûts élevés de l'énergie comme le désavantage concurrentiel le plus signifiant. L’augmentation drastique des coûts entraîne des arrêts de production inévitables et érode de plus en plus la compétitivité. Les EnRi ne sont d'aucune aide ici.

 BASF, l'un des plus grands consommateurs de gaz d'Allemagne, est particulièrement touché. En mars 2022, son PDG s’interrogeait : « Voulons-nous sciemment détruire toute notre économie ? »

Le 23 février, BASF a annoncé la vente des usines d'ammoniac, de méthanol et de mélamine de sa principale usine. En août, deux autres usines en Allemagne annonçaient fermer. Le mois dernier BASF déclarait démanteler sa base de Ludwigshafen (39 000 salariés) et délocaliser en partie en Chine...

Bien que les aides publiques à court terme puissent offrir un soulagement temporaire, il est possible d'identifier un schéma à long terme similaire à celui de la prime pour les voitures électriques, du bonus écologique ou de la prime à la casse : ces mesures n'auront très probablement pour effet que de masquer les problèmes sous-jacents au lieu de les résoudre...

 Ce ne sont plus seulement les industries à forte intensité énergétique qui sont concernées. Depuis 2018, 64 000 emplois ont été perdus dans l’industrie – et des dizaines de milliers d’autres sont en danger. Selon Robin Winkler, économiste en chef de la Deutsche Bank, « un cinquième de la production industrielle restante de l'Allemagne pourrait disparaître d'ici 2030. »

Le PDG du groupe de plasturgie Covestro témoigne : «Nos entreprises sont donc obligées de réduire leurs coûts, que ce soit en fermant des sites de production, en abandonnant certains secteurs d'activité ou en délocalisant leurs investissements à l'étranger.

Le programme de prix de l'électricité du gouvernement ne profite pas à l'industrie chimique, qui est le plus grand consommateur d'énergie industriel

 

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