07/04/25 PPE3 - EnR - Tarifs de l'électricité - nucléaire - éolien avant/après : des images choc - éolien paysages et avifaune...
- Vent Contraire en Touraine & Berry
- 7 avr.
- 24 min de lecture
Une interview de F Bouglé avec des éléments de poids
Politique énergétique : « L’État prévoit d’engager presque 300 milliards d’euros sans aucun débat parlementaire et sans aucune étude d’impact », explique Fabien Bouglé
Par Julian Herrero
4 avril 2025 17:20 Mis à jour: 4 avril 2025 21:07
ENTRETIEN – La troisième Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE 3) qui fixe les orientations de la politique énergétique de la France sur la période 2025-2035 devrait être adoptée très prochainement par décret. Elle prévoit notamment une baisse majeure de la part des énergies fossiles dans le mix énergétique français, passant de 58 % en 2023 à 42 % en 2030, puis 30 % en 2035, et d’augmenter celle de l’électricité, précisément de 27 % à 34 % puis 39 % et les énergies renouvelables hors électricité (géothermie, biomasse…), de 15 % à 23 % puis 30 % dans dix ans.
L’expert en politique énergétique et auteur de nombreux ouvrages, en dernier lieu Guerre de l’énergie : au cœur du nouveau conflit mondial (Éditions du Rocher, 2023), Fabien Bouglé livre son regard à Epoch Times. Il revient également sur la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) votée le 26 mars à l’Assemblée nationale.
Epoch Times : Quel est votre avis sur cette troisième PPE ?
Fabien Bouglé : Sur le fond, cette Programmation pluriannuelle de l’énergie fait la part belle aux énergies intermittentes (éoliennes et panneaux solaires) en multipliant par deux la puissance installée de l’éolien terrestre, par cinquante celle de l’éolien en mer, puis par cinq celle des panneaux solaires.C’est en réalité une PPE qui a été écrite par et pour les filières éolienne et solaire, au détriment de la filière nucléaire. D’ailleurs, rien n’est prévu pour accélérer les capacités de production nucléaire.Ensuite, sur la forme, cette PPE prévoit d’engager presque 300 milliards d’euros, incluant les subventions aux éoliennes et aux panneaux solaires et les coûts de raccordement pour intégrer au réseau ces nouvelles capacités électriques intermittentes, sans aucun débat, sans aucune étude d’impact et pas même de travail parlementaire.Ce passage en force gouvernemental irrite profondément les députés et les sénateurs. Le texte engage la France sur dix ans et risque d’avoir un lourd impact financier sur le contribuable et le consommateur. Il est donc impératif qu’il soit retravaillé par les parlementaires qui sont les garants de l’usage des deniers publics.
Cette feuille de route représente un danger pour la filière nucléaire ?
Elle est profondément antinucléaire. J’en veux pour preuve les pressions des lobbyistes des énergies intermittentes exercées sur le Premier ministre François Bayrou pour l’encourager à promulguer le décret au plus vite.C’est une feuille de route qui néglige, avec une certaine désinvolture, le déploiement de ce qui représente la richesse électrique de la France, à savoir son parc électronucléaire.Le gouvernement doit proroger la publication de ce texte et doit envisager une réflexion sur une possible politique énergétique de long terme en concertation avec les parlementaires.Il est d’autant plus le temps d’engager une réflexion que le contexte européen n’est plus le même. Le marché européen est extrêmement erratique et la facture d’électricité des Français ne cesse d’augmenter ! La PPE3 n’intègre pas cette nouvelle donne énergétique. Tout est donc à revoir.
L’objectif principal derrière cette PPE 3 demeure le fait d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour vous, il n’est donc pas crédible ?
On nous répète sans arrêt que le développement des énergies intermittentes est nécessaire pour atteindre la neutralité carbone, mais quel est l’intérêt d’installer ce type d’énergie quand on sait que 30 térawattheures, 10 % de la production électrique nucléaire, est effacée pour permettre l’introduction de l’électricité d’origine intermittente dans le réseau ?
Cela veut dire qu’en réalité on a supprimé 30 térawattheures d’origine nucléaire pour permettre l’entrée de 30 térawattheures électriques d’origine éolienne et photovoltaïque. L’inspecteur de la sûreté d’EDF a d’ailleurs déclaré que ce phénomène allait s’amplifier si nous continuons d’augmenter les capacités d’énergies intermittentes dans le réseau.
Ensuite, la France exporte 80 térawattheures d’électricité à l’étranger. Quel est donc l’intérêt d’ajouter des capacités de production d’énergie intermittentes qui seront prioritaires dans le réseau et qui ne vont que déstabiliser le réseau électrique basé sur le nucléaire ?
Cette politique énergétique ne sert finalement qu’à enrichir les exploitants éoliens et de panneaux solaires avec de l’argent public. Comme je vous le disais, la PPE3 a été pensée pour les promoteurs d’énergies intermittentes.
C’est contre cela que moi et d’autres experts des questions énergétiques, nous nous insurgeons. D’ailleurs, nous nous sommes réunis mardi au Sénat avec des parlementaires et des anciens dirigeants de la filière énergétique pour lancer un appel visant à « redessiner la trajectoire énergétique de la France ».
Le 26 mars, la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi de « simplification de la vie économique » a voté la suppression des zones à faibles émissions (ZFE). Quelle est votre réaction ?
C’est une bonne nouvelle ! Les ZFE sont la manifestation d’une politique de ségrégation sociale maquillée en écologie.
Ceux qui soutiennent ces ZFE prétendent lutter contre la pollution, mais c’est un leurre. Nous savons pertinemment que les énergies fossiles ne sont pas un problème dans notre pays. La France est déjà l’un des pays les plus vertueux au monde en termes de baisse de l’utilisation de ces énergies.Je me demande donc bien pourquoi les Français devraient arrêter d’utiliser des voitures diesel alors que la Chine, les États Unis ou l’Inde connaissent des records d’activité énergétique basée sur le charbon. Ce n’est pas aux Français de compenser la pollution des autres pays !Par ailleurs, j’attire votre attention sur le fait que le 26 mars, un deuxième amendement a été voté par la commission spéciale : celui du député Horizons Henri Alfandari, visant à contraindre le gouvernement à promulguer une PPE après un travail parlementaire.Au fond, la PPE et les ZFE sont issus de la même philosophie. Il s’agit d’une déstabilisation du cadre de vie de nos concitoyens en les empêchant de se rendre dans certaines zones ou en leur faisant subir une politique d’installation d’énergies intermittentes dans nos campagnes.Ainsi, il faut lutter à la fois contre la Programmation pluriannuelle de l’énergie et les zones à faibles émissions. Je me réjouis du travail effectué par Alexandre Jardin pour alerter l’opinion publique sur la gravité de ce que représentent les ZFE.
Selon Bercy, leur suppression pourrait coûter à la France plus de 3 milliards d’euros d’aides européennes…
C’est du chantage européen ! La vie politique française ne se résume pas au chantage que pourrait nous faire Bruxelles.Ce n’est pas à l’Europe de nous imposer un diktat écologique qui ne correspond pas aux valeurs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et de l’article précisant que les hommes naissent libres et égaux en droits.Finalement, la démarche de Bercy est particulièrement maladroite et à certains égards peut être considérée comme contraire aux valeurs de la République.
Une bonne nouvelle: la CAA de Nancy annule un projet de 63 éoliennes dans les Ardennes. La saturation visuelle est reconnue!
La justice annule le plus grand projet éolien terrestre dans les Ardennes
4 avril 2025 15:18 Mis à jour: 5 avril 2025 08:26
« Une saturation visuelle pour les habitants » : la cour administrative d’appel de Nancy, saisie par un collectif de riverains, a annulé deux arrêtés du préfet des Ardennes autorisant l’implantation d’un important parc éolien au nord de Reims, un projet porté par EDF et Renner Energies.
La Cour note que le parc « implanté sur un vaste plateau composé de terres agricoles, peu boisé, génère ainsi de fortes visibilités », soulignant le « nombre important d’éoliennes dans un rayon de 10 km ».
Le projet engagé depuis plus de 20 ans prévoit un parc de 63 éoliennes, d’une capacité de 226 Megawatts, et une production équivalente à la consommation annuelle d’environ 250.000 habitants, ce qui en ferait un des plus gros parcs éoliens terrestres en France.
Dans une décision jeudi, la cour annule l’arrêté qui délivrait « une autorisation unique valant permis de construire » pour 63 éoliennes sur les communes de Bignicourt, Cauroy, Hauviné, Juniville, Neuville-en-Tourne-à-Fuy, Mont-Saint-Rémy, Ville‑sur-Retourne, à la Société Parc éolien Mont des Quatre Faux en juin 2017.
Les riverains soutenaient que « l’impact visuel du parc éolien devait être apprécié en tenant compte des effets cumulés de l’ensemble des parcs construits ».
Les porteurs du projet, EDF renouvelables et Renner Energies ont deux mois pour faire appel devant le Conseil d’État. EDF Renouvelables a confirmé à l’AFP avoir « pris connaissance de la décision » et « l’équipe du parc éolien du Mont des Quatre Faux analysera l’ensemble des éléments de cette décision avant de décider d’un éventuel pourvoi ».
« Saturation visuelle »
En première instance, en 2020, le tribunal administratif de Châlons‑en‑Champagne avait rejeté un recours de riverains qui avaient fait appel. La cour estime que si des « vices » pointés lors d’une première audience en appel ont « été régularisés », ces arrêtés restent « entachés d’une irrégularité ».
« Les seuils d’alerte admis pour apprécier le phénomène de saturation visuelle sont largement dépassés », poursuit-elle dans un communiqué. « Ni le relief, ni la végétation, ni des mesures de réduction pourraient masquer les éoliennes » d’une hauteur de pale de 200 mètres et « atténuer les effets d’encerclement et de saturation visuelle pour les habitants ».
Selon la cour, le projet « aggrave de manière significative l’encerclement des horizons de ces villages » et « ces atteintes ne paraissent pas régularisables sans une évolution très significative du projet qui ne se bornerait pas à la suppression de quelques éoliennes, et nécessiterait de réaliser une nouvelle étude d’impact ».
Dans cet article Selectra expose les raisons d'un doublement de la facture des Français avec la PPE3
"Vincent Berger, haut-commissaire à l'Énergie atomique, estime qu'à ce rythme-là, les ménages pourraient voir leur facture d’électricité doubler d’ici à 2035."
Électricité : la stratégie du gouvernement pourrait doubler votre facture en 10 ans
Par Matias Perea
Analyste Énergie
Publié le04/04/2025
4min de lecture
Le gouvernement s'apprête à adopter par décret sa nouvelle programmation énergétique (PPE) couvrant la période 2025-2035. Sous-investissement dans le nucléaire, recours massif aux énergies renouvelables malgré leur intermittence, absence de débat démocratique : ce nouveau cadre énergétique soulève de nombreuses controverses. Experts et sénateurs tirent déjà la sonnette d'alarme : face à des coûts exponentiels et à une stratégie énergétique incertaine, les particuliers pourraient voir leur facture d’électricité doubler d’ici à 2035.
Une programmation énergétique imposée sans débat parlementaire
La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), censée définir concrètement les orientations énergétiques de la France jusqu’en 2035, devait initialement être étudiée et votée au Parlement. Mais la dissolution récente de l'Assemblée nationale a compliqué la tâche, poussant finalement le Gouvernement Bayrou à vouloir adopter ce texte stratégique par décret.
Cette décision soulève l’indignation de nombreux élus. Le sénateur Vincent Delahaye (LR) dénonce une « aberration démocratique », pointant du doigt l'absence d’un débat parlementaire sur des questions cruciales engageant près de 300 milliards d’euros de dépenses publiques sur quinze ans.
Gérard Larcher, président du Sénat, est également du même avis :
Il me paraîtrait incompréhensible que le Parlement ne puisse se prononcer sur une question aussi importante pour l'avenir du pays que la politique énergétique, en vue d'accélérer la transition énergétique, de préserver la compétitivité de notre industrie, le pouvoir d'achat des ménages, et de conforter notre souveraineté.
Gérard Larcher, sénateur des Yvelines et président du Sénat -Le Point
Un texte conçu avant la crise énergétique, déjà obsolète
En coulisses, certains proches de Matignon reconnaissent les failles du projet. Élaborée avant la crise énergétique et la guerre en Ukraine, la PPE actuelle repose sur des hypothèses qui pourraient être dépassées ou dépassables, notamment en matière de croissance de la consommation électrique ou de développement des véhicules électriques.
Face à ces erreurs prévisionnelles, les sénateurs demandent une étude d’impact complète et transparente avant toute adoption. D'autant plus urgente que la nouvelle PPE implique une électrification massive de l'économie, reposant essentiellement sur la montée des énergies renouvelables.
Des ambitions très élevées pour les renouvelables malgré de lourdes dépenses
La Programmation prévoit une hausse très ambitieuse de la production électrique issue des énergies renouvelables :
multiplication par quatre de l’énergie solaire ;
multiplication par deux de l’éolien terrestre ;
explosion de la capacité éolienne offshore (de 1,9 à 71 TWh en dix ans).
Cette hausse de la production électrique issue des énergies renouvelables est de diminuer drastiquement la dépendance aux énergies fossiles, conformément aux engagements européens.
Mais ces objectifs, discutables au regard de la consommation réelle des ménages et des entreprises, nécessiteront d'énormes investissements. Rien que pour l’acheminement de l’énergie éolienne offshore, 37 milliards d’euros seront nécessaires, selon les estimations de RTE datant de février 2025.
L'ensemble des travaux sur les réseaux électriques représenterait 200 milliards d'euros, auxquels s'ajouteraient des 100 milliards de subventions supplémentaires aux énergies renouvelables sur la période 2024 - 2028.
Des prévisions irréalistes face à une consommation stagnante
Malgré les scénarios officiels optimistes, la réalité diffère fortement. Aujourd'hui, la consommation électrique française stagne au niveau de 2005, et les projets ambitieux de rénovation énergétique (85 000 dossiers traités en 2024 contre une prévision de 200 000) tout comme ceux de véhicules électriques (moins de 300 000 vendus contre 430 000 escomptés) prennent du retard.
Résultat : la France produit plus d'électricité qu'elle n'en consomme réellement. Faute de capacités suffisantes de stockage, notre pays a ainsi exporté 100 TWh d'électricité en 2024.
Le parc nucléaire français fragilisé par l’essor mal maîtrisé des renouvelables
Étant donné que les énergies renouvelables bénéficient en priorité d'un accès au réseau, le nucléaire, pourtant stable et économiquement avantageux, se retrouve paradoxalement relégué au rang de simple variable d’ajustement. Cela permet ainsi d'éviter des prix négatifs sur les marchés, provoqués par la surproduction des énergies renouvelables.
Ces arrêts brutaux et répétés ont un impact négatif sur le fonctionnement des réacteurs nucléaires d'EDF. Alors même que l'État souhaite prolonger la durée de vie des centrales existantes, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a envisagé l'hypothèse selon laquelle cette modulation constante de la production nucléaire pourrait avoir contribué aux phénomènes de corrosion constatés dès 2022.
Ce problème avait d'ailleurs contraint EDF à stopper temporairement près de la moitié de son parc nucléaire au plus fort de la crise énergétique, entraînant ainsi une pression supplémentaire à la hausse sur les prix de l'électricité.
Cette gestion inefficace des ressources énergétiques, avec deux parcs de production coûteux (nucléaire et renouvelable) fonctionnant chacun en sous-régime, affecte directement la facture finale payée par les Français. Dans Le Point, Vincent Berger, haut-commissaire à l'Énergie atomique, estime qu'à ce rythme-là, les ménages pourraient voir leur facture d’électricité doubler d’ici à 2035.
Une transition énergétique qui n'est pas encore acceptée par la société
Derrière les objectifs ambitieux de la PPE, un défi rarement abordé persiste : l'acceptabilité sociale des nouveaux projets énergétiques sur le terrain. Éoliennes et méthaniseurs, particulièrement, rencontrent aujourd'hui des résistances locales fortes (recours en justice, mobilisation citoyenne, etc.).
Selon Carine Sebi, coordinatrice scientifique de la Chaire Energy for Society à Grenoble École de Management, même parmi les habitants favorables aux énergies renouvelables, le soutien chute nettement lorsqu'il s'agit d'implanter ces infrastructures près de chez eux, phénomène appelé « NIMBY » (Not In My BackYard).
Il est essentiel d’adapter les projets aux réalités locales, en garantissant une transparence constante et un partage équitable des bénéfices pour renforcer la confiance citoyenne.
— Carine Sebi,* Grenoble École de Management, Connaissance des Énergies
Les clivages politiques amplifient ces difficultés. D’après une étude menée auprès de 3 871 citoyens français entre 2023 et 2024, l’adhésion à l’éolien dépend très fortement des opinions politiques et du degré de confiance qu'ils accordent aux institutions gouvernementales.
L'enquête révèle notamment que seulement 39 % des sympathisants d’extrême droite soutiennent l'éolien terrestre, contre près de 80 % électeurs des partis de centre et de gauche. La droite traditionnelle affiche elle aussi un soutien plus mesuré (environ 55 %).
NB : L’interview de Mme Sebi est dans la droite ligne du discours des promoteurs :Les retombées financières sont la solution à tous les motifs de refus de l’éolien!... la destruction des paysages, la dévalorisation immobilière, l’attractivité et l’économie des territoires, les problèmes sanitaires, le massacre de la biodiversité... Ecœurant !
Un excellent article de Transitions et Énergies qui démontre l'absurdité des EnRI
La surproduction électrique en France et en Europe à certaines heures de la journée du fait des renouvelables solaire et éolien, est un immense gâchis
Le gaspillage de l’électricité en France est une aberration
par La rédaction Transitions et Energies
Hors des périodes hivernales de pics de consommation, la France produit, ou à la capacité de le faire à des coûts presque nuls, de très grandes quantités d’électricité décarbonées. Mais elle ne le fait pas du fait des délestages de production presque permanents. Les renouvelables intermittents, éolien et solaire, et les centrales nucléaires sont ainsi des équipements coûteux sous utilisés et de ce fait moins rentables. Ajuster, autant que faire se peut, la demande à l'offre et surtout pouvoir stocker l'électricité en grande quantité limiteraient un gaspillage aberrant de richesse pour le pays.
La surproduction électrique en France et en Europe à certaines heures de la journée du fait des renouvelables solaire et éolien, est un immense gâchis. Cela se traduit par des fluctuations ingérables des prix de gros de l’électricité, des tarifs effondrés et même souvent négatifs pendant les périodes de surproduction, et quelques heures plus tard des prix très élevés quand le solaire et l’éolien ne produisent plus et qu’il faut mobiliser alors en urgence les centrales thermiques à gaz et au charbon pour combler les vides. En outre, les délestages de production renouvelable et nucléaire (en France) se multiplient, c’est-à-dire que de l’électricité produite ou qui aurait pu l’être à un coût marginal qui n’est jamais distribuée et utilisée. Au moment même où la compétitivité de l’Europe est affaiblie face à la Chine et aux Etats-Unis parce qu’elle paye bien plus cher son énergie…
Cette situation est illustrée par un post récent sur Linkedin de Stanislas Goubault, ingénieur d’études chez Dalkia et fondateur du Déclic Climatique. Il prend pour exemple la production d’électricité française du 2 avril, une journée parfaitement ordinaire. Les chiffres sont ahurissants. « Aujourd’hui nous avons gaspillé environ 30 GWh d’électricité renouvelable, et nous n’avons pas produit 70 GWh d’électricité nucléaire soit 100 GWh d’électricité bas carbone qui auraient pu être valorisés… », écrit-il. Faute de demande et pour éviter de mettre en danger son réseau, RTE (le Réseau de Transport d’Electricité) a fait écrêter la production photovoltaïque et éolienne et fortement baisser celle des centrales nucléaires, sachant que cette dernière ne coûte presque rien (le combustible nucléaire représente 5% du coût de fonctionnement d’un réacteur). On peut même ajouter que faire fonctionner au ralenti les réacteurs nucléaires a un impact négatif sur leur maintenance et leur sûreté.
Des prix spots de l’électricité à zéro
Illustration des conséquences aberrantes de cette surproduction, le 2 avril entre 11 heures et 17 heures, les prix spots de l’électricité étaient de zéro euro le MWh en France, en Espagne et au Portugal et même négatifs (-60 euros le MWh) en Belgique à 14 heures…
Pour en revenir à la France, dont la capacité de production d’électricité nucléaire est un atout économique indéniable depuis des décennies, si la planification énergétique n’était pas construite depuis des années sur des impératifs politiques à la petite semaine et sur des logiques de communication, l’électricité décarbonée quasiment gratuite produite théoriquement pendant une bonne partie de l’année serait une vraie richesse supplémentaire pour le pays… De la croissance économique et industrielle à portée de main !
Investir dans la flexibilité de la consommation et le stockage
Il y a deux choses à faire explique à juste raison Stanislas Goubault pour ne plus la gaspiller. Faire correspondre, autant que faire se peut, les besoins avec la production intermittente renouvelable et surtout stocker l’électricité en la transformant. Rappelons qu’en fait l’électricité ne se stocke pas vraiment. Elle se transforme de façon mécanique, en remplissant par exemple des barrages avec des pompes, et chimique, via des batteries ou en fabriquant de l’hydrogène par électrolyse de l’eau.
En termes de consommation, il faudrait faire fonctionner le plus possible les ballons d’eau chaude électriques, les bornes de recharge des véhicules électriques, les machines à laver… en milieu de journée. Il faudrait aussi faire alors tourner les équipements industriels et informatiques au maximum.
Et surtout, il faudrait être capables de stocker, c’est-à-dire de transformer les 100GWh perdus pour les réutiliser à d’autres moments. Peu importe si l’efficacité énergétique de la transformation n’est pas optimale. Tout est préférable au gaspillage d’une électricité presque gratuite. Il faut que la France développe son parc de STEPs (Stations de Transfert d’Energie par Pompage), limité aujourd’hui à seulement 3GW et six équipements. EDF investit, mais trop peu et trop lentement avec il est vrai des moyens limités compte tenu de tous les impératifs qui lui sont imposés. Il faudrait aussi, et c’est une tâche presque impossible, que les mouvements écologistes radicaux qui empêchent par la violence tout projet de développement soient amenés à la raison et comprennent que stocker de l’électricité décarbonée est le meilleur moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Si leur objectif est bien celui-là…
Hydrogène par électrolyse et carburants synthétiques
Et puis, il y a la fabrication d’hydrogène par électrolyse et ensuite éventuellement avec cet hydrogène de carburants synthétiques. L’hydrogène vert n’est plus en vogue aujourd’hui, dans le domaine énergétique les modes sont un désastre, mais en dépit de retards d’investissements et de modèles économiques incertains, il s’agit d’un vecteur d’énergie décarboné indispensable qui offre des possibilités uniques. Il permet de produire de l’électricité, si nécessaire, d’être consommé directement pour fabriquer de la chaleur et d’être transformé relativement facilement en un grand nombre de carburants de synthèse et de produits chimiques allant du kérosène au fioul en passant par l’essence ou l’ammoniac.
Plutôt que d’investir dans des parcs éoliens marins dont les coûts de production seront très élevés, il serait plus judicieux de construire des STEPs et des parcs d’électrolyseurs à côté des centrales nucléaires. Mais il faut pour cela expliquer et convaincre et sortir des raisonnements faciles.
Un article de Michel Gay sur la transition énergétique mondiale vers le nucléaire
Des éléments comparatifs très intéressants en termes de production , et de surface entre le nucléaire et et les EnRI
Comprendre la transition énergétique mondiale... vers le nucléaire
Publié par Dogma en avril 2025
Par Michel Gay
Le 23 janvier 2025
N°107 (+ 255 + 485)
Pour convaincre les citoyens du monde avec des arguments techniques que la transition énergétique vers le nucléaire est une nécessité morale, il faut être conscient de leur capacité de compréhension. Leur intelligence n’est pas en cause mais ils sont souvent « intoxiqués » par une désinformation systématique et continue des grands médias, notamment sur le nucléaire, et ils ont peu de temps disponible pour trier « le bon grain de l’ivraie ».
Les panneaux photovoltaïques
La production annuelle d’électricité d'une centrale nucléaire composée de deux réacteurs de 1300 mégawatts électriques (MWe) représente environ 18 milliards de kilowattheures (kWh), soit 18 térawattheures (TWh). Son implantation au sol est équivalente à celle d'une zone commerciale d’un kilomètre carré (km2).
Dans de « bonnes » conditions[1], un panneau photovoltaïque (PV) fournit une puissance d'environ 100 W/m2 (de jour, vers midi en milieu d’année quand le soleil brille, ...) et produit environ 120 kWh par an.
Pour atteindre cette production annuelle de 18 TWh, 150 millions de mètres carrés (m2) de PV au minimum seraient nécessaires, soit plus de 30.000 hectares, soit 300 km2 (à cause des espacements dus à l'ombre portée) ou encore un carré de 17 km de côté. Et cette production erratique, de jour uniquement aurait un coût prohibitif.
En effet, pour répondre en permanence au besoin (donc aussi de nuit et l’hiver), de gigantesques stockages d’énergie ruineux seraient nécessaires (batteries, barrages, eau chaude, …)
Sur le plan national, pour atteindre avec les PV (mais de manière intermittente) les 360 TWh d'électricité produite de manière stable et pilotable par les 56 réacteurs nucléaires (bientôt 57 avec l’EPR de Flamanville) fonctionnant actuellement en France (61,3 GW de puissance installée), environ 600.000 hectares de panneaux photovoltaïques seraient nécessaires, soit un carré d'environ 77 km de côté (6000 km2).
Pour mémoire, il y avait 58 réacteurs et 63 GW de puissance installée avant la fermeture idéologique des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim en 2020 pour des raisons de basse politique électorale (le parti socialiste voulait rallier le parti écologiste en lui faisant plaisir).
Malgré cette absurdité physique et économique, quelques élus, par idéologie, ou pour attirer sur leur commune une pluie de subventions par opportunisme électoral, gaspillent l'argent public pour construire des « fermes (?) solaires et éoliennes », inaugurées par de beaux discours et des banquets.
Les éoliennes
La puissance délivrée par une éolienne est divisée par huit[2] lorsque la vitesse du vent est divisée par deux (elle est aussi multipliée par huit lorsque la vitesse du vent double). L'éolien fournit donc une puissance électrique éminemment variable et aléatoire, voire intermittente lorsque le vent cesse.
Pour fournir aléatoirement et par « bouffée » la même quantité d'électricité annuelle que nos 56 réacteurs nucléaires (400 TWh), plus de 100.000 éoliennes[3] de 2 MW (150 mètres de haut) seraient nécessaires. En comptant 20 immenses éoliennes par kilomètre carré, la surface implantée représenterait environ 5000 km2, soit un carré d’environ 70 km de côté.
Le problème des « bouffées » de puissance les jours de grand vent se pose également. Cette puissance « intempestive » pourrait atteindre… 220 GW alors que le besoin français varie de 30 GW en été, à 90 GW en hiver. Que faire de cet immense surplus ponctuel d'électricité non stockable et que le réseau ne pourrait pas exporter… à des pays dotés de PV et d’éoliennes et qui se trouveraient confrontés aussi au même problème d’exportation ?
Le nucléaire redémarre
La volonté des « Verts » de destruction du nucléaire est un sabotage technico-idéologique délibéré de la société occidentale « de consommation » tandis que le nucléaire redémarre partout dans le monde.
Tôt ou tard, notamment quand l’Allemagne sera revenue de son erreur « verte », le nucléaire repartira en Europe aussi, peut-être alors avec des réacteurs américains, russes, chinois, ou même coréens.
Dans quelques années, la folie verte sera confrontée à la réalité économique et sociale mondiale.
Qui se rappellera alors les contorsions pitoyables de l'Allemagne prétendant vendre à l’Europe de l’électricité renouvelable qui, en réalité, provient surtout du lignite et du gaz (60% de leur production) ?
Qui se souviendra alors des simagrées de ceux qui, encore aujourd'hui, font semblant d'y croire ?
La véritable transition énergétique mondiale : les réacteurs surgénérateurs
L’utilisation intelligente et rationnelle des ressources en uranium passe par le développement des réacteurs surgénérateurs qui permettront de transformer complètement l'uranium naturel en combustible. Cette particularité augmentera ainsi considérablement les ressources disponibles de combustibles d’un facteur 100 (!) par rapport aux réacteurs actuels tout en éliminant une partie des déchets (en brûlant notamment les déchets dits transuraniens).
Pour ces surgénérateurs, les réserves mondiales aujourd'hui connues d’uranium sont déjà de 3000 ans pour subvenir au besoin de chaleur et d’électricité de la population terrestre. En France, les réserves sont déjà de plus de 7000 ans…
La seule vraie transition énergétique passe par la surgénération nucléaire d'abord avec de l'uranium, puis avec du thorium encore plus abondant sur terre.
Mais la France en sera absente si elle persiste à se fourvoyer sur le chemin de la baisse du nucléaire et du développement de l'éolien et du photovoltaïque aléatoires et intermittents.
Pire encore, elle risque de dépendre de plus en plus des importations d'énergie fossile pour compenser le manque de production nucléaire et les intermittences des énergies renouvelables.
Pour mémoire, dans la nuit du 10 au 11 octobre 2014, l’Assemblée nationale fortement réduite (35 députés) avait voté en catimini la réduction du nucléaire à 50 % de la production... en 2025 ! Un député avait bien déposé amendement pour supprimer ce paragraphe. Il a été rejeté. Les écologistes avaient dormi dans la salle pour être présents alors que les autres (la plupart) étaient partis. Résultats du vote : 11 voix pour l’amendement, 24 contre : terminé.
Ces objectifs de réduction de la part du nucléaire avaient été insérés dans le code de l'énergie par la loi du 17 août 2015 avec une échéance à 2025, portée à 2035 par la loi énergie-climat du 8 novembre 2019.
Faut-il encore s'étonner de la défiance de plus en plus manifeste des Français envers les élus de la République ?
Heureusement, presque 10 ans plus tard, revenus tardivement de leur erreur, d’autres députés ont voté la suppression inique de cette limite ubuesque à 50%. À l'initiative du Sénat, la loi du 22 juin 2023 (relative à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires) a heureusement actualisé « dans le bon sens » la planification énergétique : elle a supprimé l'objectif de réduction à 50% de la part du nucléaire dans le mix électrique à l'horizon 2035 ainsi que le plafonnement de la capacité de production nucléaire à 63,2 gigawatts.
Il faut dire la vérité !
La France se dote depuis plus de 10 ans d'énergies renouvelables intermittentes dont elle n'a aucun besoin et qui coûtent des sommes considérables aux consommateurs (plusieurs dizaines de milliards d'euros par an).
Les 56 réacteurs actuels produisent ces dernières années en moyenne 360 térawattheures (TWh) chaque année, et ils pourraient produire davantage s’ils n’étaient pas obligés par la loi de s’effacer devant les productions des éoliennes et des PV. Le parc hydroélectrique fournit environ 60 TWh. Et, pour la stabilité du réseau, le recours épisodique aux centrales "fossiles" (gaz et charbon) fournit environ 30 TWh.
Ces trois sources assurent donc 450 TWh par an à un coût faible au regard des autres pays.
Or, la consommation nationale annuelle d’électricité est stabilisée à environ 470 TWh depuis plusieurs années (crise, efficacité énergétique, et économies). Il en résulte que la France a seulement besoin de moderniser ses centrales nucléaires existantes et d'en construire des neuves pour prévoir la succession.
La France s'est pourtant récemment couverte d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques pour des raisons idéologiques et politiques. Et elle continue, en prévoyant d'installer des éoliennes en mer (« off-shore ») qui accroîtront la facture des consommateurs et des contribuables de dizaines de milliards d'euros… pour rien !
Ces dépenses inutiles et folles profitent aux promoteurs et à des idéologues « verts » déclarant paradoxalement agir au nom de l'intérêt général, alors que ces derniers sont nuisibles à la nation et destructeurs d'emplois.
De plus, en France, les productions intermittentes des énergies renouvelables ne réduisent pas les émissions de CO2 car elles se substituent souvent au nucléaire… qui n'émet pas de CO2.
Elles nécessitent aussi :
- la construction de nouvelles centrales à gaz polluantes, ou leur maintien comme en Allemagne, pour pallier les brusques variations de leurs productions ;
- le renforcement du réseau de transport d'électricité, ce qui ajoute un empilement de coûts supplémentaires ;
- l’importation de l'étranger (Danemark, Espagne, Allemagne, Chine, …) des éoliennes et PV qui accroissent le déficit commercial en France au détriment des emplois.
Il faut dire la vérité ! Ce développement catastrophique des énergies renouvelables, notamment l'éolien et le photovoltaïque, témoigne de la disparition du bon sens au sein de nos sphères dirigeantes qui ont favorisé une situation qui conduit les Français « dans le caniveau. »
Plutôt CO2 ou plutonium (qui n’est pas un déchet) ?
« Je préfère le CO2 au plutonium ! » déclarait un militant antinucléaire dans une réunion. Il préférait la consommation d’énergies fossiles et les effets du réchauffement climatique à la production de déchets nucléaires dans lesquels il incluait, par erreur, le plutonium qui n’est pas un déchet puisqu’il est séparé et réutilisable.
Le plutonium formé dans les réacteurs nucléaires est déjà partiellement utilisé dans certains réacteurs actuels. Il produit même plus d’un tiers de notre production d’électricité nucléaire si bénéfique à notre confort et à notre survie.
Il sera réutilisé complètement en boucle dans les futurs réacteurs surgénérateurs. Ce recyclage (si prisé par ailleurs par les écologistes…) aura pour effet de diminuer les émissions de CO2 puisque l'électricité produite par le plutonium perpétuellement recyclé dans le combustible se substituera aux énergies fossiles carbonées.
Le même militant s’exclamait : « On fabrique des déchets que les générations futures devront traiter pendant des milliers d’années ». Ce qui est faux.
Avec le recyclage du plutonium et le stockage des déchets en couche géologique profonde, les « générations futures » seront préservées et, de surcroit, le plutonium sera pour eux une bénédiction.
Le plutonium 239 « naturel » a été produit dans les explosions d’étoiles il y a plusieurs milliards d’années et a aujourd’hui disparu car sa période de désintégration n’est « que » de 24 000 ans.
Il a cependant été reproduit naturellement sur terre (à Oklo, au Gabon) dans une réaction nucléaire spontanée il y a deux milliards d’années, mais il a de nouveau disparu.
Que faut-il bannir ?
Les produits « naturels » sont, pour la plupart toxiques, voire mortels (comme la digitaline ou certains champignons comme l’amanite phalloïde).
D’autres sont bénéfiques comme la pénicilline qui est une moisissure naturelle.
Si le plutonium était à bannir car « produit par l’homme », alors la liste des éléments à bannir serait longue….
Certains éléments utilisés en radiothérapies (cobalt 60, iridium 192, …) n’existent pas non plus à l’état naturel. Ce sont des sous-produits de la fission de l’uranium. Ils sont pourtant utiles en radiothérapie pour soigner certains cancers. Sans réacteur nucléaire, pas de radiothérapie.
Devrait-on se passer du nucléaire qui diminue la consommation d’énergies fossiles (donc aussi de CO2) et qui augmente l’espérance de vie de la population au motif qu’il ne serait pas « naturel » ?
En attendant le thorium dans un siècle ou plus, le nucléaire actuel, incluant le plutonium, ne sauvera peut-être pas le monde à lui seul, comme l’a annoncé Le New York Times le 6 avril 2019, mais il y participera sûrement.
Le nucléaire est l’avenir de l’homme
Le plutonium issu de l’uranium, bien géré au niveau mondial, constituera la principale source d’énergie qui dispensera progressivement l’humanité d’utiliser du charbon, du gaz, et du pétrole pour produire de l’électricité et de la chaleur.
Le nucléaire intelligent réutilisant en boucle le plutonium, puis le thorium, est l’avenir de l’homme. C’est une nécessité morale.
[1] Au niveau du sol, le flux solaire théorique est d'environ 750 W/m2 (Watts par mètre carré) à l’équateur, à l’équinoxe et à midi. Le rendement de conversion en électricité est compris entre 10% et 20% (20% est un rendement obtenu en laboratoire). Ce flux est établi pour une surface perpendiculaire à l’axe terre-soleil et dépend évidemment de la latitude et de la saison.
[2] P = RoSV3. La puissance (P) d'une éolienne est égale à la densité de l'air (Ro) multipliée par la surface balayée par les pales (S) et par le cube de la vitesse du vent (V).
[3] 2 MW x 1900 heures x 100.000 = 380 TWh
en 2004 Mme Merkel anticipait les abus inévitables des profiteurs de l'éolien...

Brèves






L'éolien AVANT / APRÈS
une galerie de photos à montrer aux élus, à tous ceux qui pensent que des indemnisations (dernièrement 140€ par an pendant 20 ans) , permettent de sacrifier l'environnement des habitants, détruire les paysages...
Quel mépris pour la vie des gens !
Extrait d'un rapport du ministère de la culture
"Le paysage un bien commun d'intérêt public"
Les paysages peuvent être considérés comme des biens communs culturels tels que l'UNESCO les définit: « Œuvres conjuguées de l'être humain et de la nature, ils expriment une longue et intime relation des peuples avec leur environnement ».
"Un photographe allemand, Herman Dirr, propose une galerie de photos avant et après l'arrivée des éoliennes. En fait, il a photographié les paysages avec leurs éoliennes, puis a retouché ces photos afin d'effacer les éoliennes du paysage." https://esserta.ch/avant-apres/












Éolien : L' ancien PDG d'EDF Renouvelables, condamné à six mois de prison avec sursis
Eolien: L’ ancien PDG d’EDF Renouvelables, condamné à six mois de prison avec sursis
Publié le avril 7, 2025 par sigillee
par LIBERATION et AFP publié aujourd’hui à 14h32https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/surmortalite-des-faucons-dans-lherault-edf-condamne-les-eoliennes-a-larret-4-mois-20250407_3AQJMQVCINAQVOGGTN5RXFOSNM/
Les éoliennes sont bien meurtrières pour les oiseaux. Ce lundi 7 avril, la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Montpellier, a reconnu EDF Renouvelables et plusieurs de ses filiales pénalement responsables de la surmortalité de faucons crécerellettes, une espèce migratoire menacée de disparition.
Les magistrats ont ainsi ordonné la suspension pour quatre mois des 31 géants des airs du site d’Aumelas dans l’Hérault.Dans un jugement qui représente une première au niveau pénal contre des exploitants d’éoliennes, le tribunal a condamné chacune des dix sociétés qui exploitent le site à 500 000 euros d’amende (dont 250 000 avec sursis) et l’ancien PDG d’EDF Renouvelables, Bruno Bensasson, à six mois de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende (dont 30 000 avec sursis).
Depuis 2006, l’entreprise a investi la zone, construisant progressivement jusqu’en 2014 l’un des parcs pionniers de l’éolien en France. Ces engins produisent l’équivalent de la consommation annuelle de 60 000 personnes.
Une espèce classée «vulnérable»
En décembre, lors de l’audience, le parquet avait réclamé, à la surprise générale, 750 000 euros d’amende (dont 500 000 avec sursis) pour EDF Renouvelables et ses filiales et six mois de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende (dont 100 000 avec sursis) contre Bruno Bensasson. Le tout assorti d’une suspension de l’activité du parc éolien pendant un an.
L’association France Nature Environnement (FNE) Occitanie Méditerranée est à l’origine de cette procédure. En 2022, elle a fait convoquer EDF Renouvelables et Bruno Bensasson, grâce à une procédure rapide de citation directe au tribunal judiciaire de Montpellier pour «destruction d’espèces protégées» concernant le faucon crécerellette mais aussi, dans une moindre mesure, le busard cendré et de rares chauves-souris. «Une première» devant une juridiction pénale sur ce sujet, expose FNE.
Le bras de fer entre l’association et l’énergéticien remonte, lui, à plus d’une décennie. En effet, à partir de 2011, des cadavres ont régulièrement été retrouvés sous les pales et les mâts des éoliennes. «Entre quatre et cinq faucons crécerellettes en moyenne par an, soit environ 70 depuis le début de l’exploitation», admet EDF Renouvelables.
D’apparence aride et hostile, le site du causse d’Aumelas est «remarquable en espèces et habitats emblématiques des garrigues méridionales en bon état de conservation», au point d’avoir obtenu le label Natura 2000 en 2016 qui prône la protection de territoires représentatifs de la biodiversité européenne. La faune aviaire est particulièrement riche, avec un cortège de passereaux typique du milieu et plusieurs espèces de rapaces. Parmi eux figure le faucon crécerellette, petit oiseau migrateur d’une soixantaine de centimètres au manteau roux pour les mâles, et brun tacheté pour les femelles. L’espèce est classée «vulnérable» sur la liste rouge des espèces menacées en France tenue par l’Union internationale pour la conservation de la nature et le Muséum national d’histoire naturelle.

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